Esprits Criminels RPG
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« Une nuit qui n'agite rien, c'est une nuit pour rien!.. »

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Message par Kathryn Van Heilbronn Jeu 18 Aoû - 15:56

La lune est haute cette nuit. Pleine. Elle veille. Sur ses enfants. Sur.. sa progéniture. Puisqu'elle est notre mère, n'est-ce pas. Celle qui nous couve de sa splendeur chaque nuit. Et même quand vient la mort. Elle est là. Inclinée au dessus de nos tombes en décomposition. Elle est.. omniprésente. Parfois, pesante. Elle ne nous quitte jamais. Et que doit-elle penser souvent. De tous ses gamins, qui vivent leur vie en contre-sens. Qui vivent leur vie dans le.. mauvais sens ?..

Adossée contre le mur du fond. Les bras croisés sur ma poitrine. J'observe les lieux. C'est l'inspection. L'introspection. L'autopsie. Chaque visage. Chaque déhanchement. Chaque gorgée ingurgitée. J'admire le paysage. Ces filles aux physiques diablement séduisant. Ces filles que.. j'ai connu intimement. Pour la plupart. N'allez pas croire que pour obtenir sa place ici, il faille obligatoirement s'envoyer la patronne. En d'autre terme ; moi. Non. Bien sûr que non !.. Cela dit, je ne me refuse pas quelques plaisirs, quand l'occasion se présente. Effectivement, je n'ai pas beaucoup de retenue. Voir, aucune, à la réflexion. « Je vois, je veux, je.. prends ? » Eh oui ! Telle est ma devise. D'ailleurs, j'applique celle-ci à chaque points de mon quotidien. Que ce soit financièrement. Matériellement. Ou bien sexuellement. J'aurai pu parler d'amour.. seulement, le sujet reste pour ma part.. superficiel ? Pourquoi se cantonner à une seule personne, lorsque l'on peut en avoir plusieurs !?.. Bonne question n'est-ce pas ?.. Dans un sens, peut-être n'ai-je pas non plus rencontré la bonne personne. Cependant, qu'est-ce que cela signifie ? « La bonne personne » ? Ça semble tellement.. irréaliste. Enfin. Selon-moi. Et puis, la tendresse que je ressens envers « mes filles » me satisfait amplement. Tout comme ce qu'elles me donnent en retour. A cette pensée, un sourire coquin se fige sur mes lèvres. Ça. C'est la belle vie. La nuit.

Je sors des loges. Un tantinet vacillante. Remettant en place mon tailleur, ainsi qu'une mèche rebelle derrière mon oreille. Un regard empreint de complicité à la jeune femme qui, sur mes talons, se hâte à retrouver sa barre de métal. J'essuie la commissure de mes lèvres. Le gloss ayant échappé à ma vigilance. Gilles, le barman, m'accorde un clin d’œil que je m'empresse de rendre par un rictus vainqueur. Et une de plus à mon tableau de chasse. Je suis, en ville, la lesbienne la plus sautée. La plus désirée par les hommes aussi, puisqu'intouchable. Comme ces Messieurs sont naïfs. Quand vont-ils réaliser que je m'envoie par derrière leurs épouses ?.. Je ne compte plus le nombre de Bourgeoise venu chercher ici un peu de sensualité. Un peu de.. féminité. De gestes félins. En baisers taquins. Afin de combler leur besoin de changement. Ou de leur maris, l'épuisement de l'âge. Ah ! Ne rêvez-pas chers Gentlemans.. rien ne vaut la tiédeur d'une femme. Rien.

Même parmi la cohue. Les effluves d'alcools, de drogues et de sexes. La musique aux sonorités indécentes. Les corps en exhibitions. Je la remarque. Petite frimousse tacheté d'une légère rousseur. Chevelure ondulante, d'un blond rappelant l'été. Ses faux airs de Bourgeoise n'échappent pas non plus à mes prunelles déjà envieuses. « Elle est pour toi, celle là. » C'est la voix de Gilles à mon oreille. Et le pari qu'il y dépose discrètement. Un regard provocateur vers le sien, lui fait comprendre que je relève le défi. Une si jolie jeune femme égarée dans mon antre.. N'y a t-il pas de raison à cela ? Peut-être l'ignore t-elle encore. Cela dit, je compte bien lui en trouver quelques unes..

D'une démarche élégante. D'un glamour que l'on ne peut m'enlever. Je rejoins cette inconnue. Discrètement. Silencieusement. Comme si ma présence derrière ce comptoir n'était que banalité. Comme si.. je n'étais qu'une simple cliente à mon tour. Un sourire. Doux. Bienveillant. Mais nuancé de vice. Je tourne mes iris grisâtres vers son visage. « Bonsoir.. » Mon timbre est suave. Presque grave. « Puis-je.. vous offrir un verre ? » Aussi bien angélique.. que satanique..


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Message par Ellen Gibson Jeu 18 Aoû - 16:14


    Je ne suis pas en ville depuis longtemps. Quelques mois tout au plus. La Virginie n'est pas un choix, c'est une migration professionnelle. Aujourd'hui j'ai pu trouver une place à la BAU de Quantico, mon rêve. Ce pourquoi je m'étais battu si fermement entre l'éducation de mon fils et le mépris de mes parents. Ils ne conçoivent pas le fait que je puisse avoir eu un môme, déjà. Pour ma mère c'est prendre des kilos en trop et ruiner mes avenirs de mannequin, sauf que je suis faite pour tout sauf pour ça. Pour mon père c'est surtout le fait de ne pas suivre ses affaires. Il aurait voulu que je devienne avocate, pour son compte. Mais si démarrer dans la vie, signifie, pour lui, défendre les escrocs, alors nous n'avons pas la même notion de la chose.
    J'ai choisi de faire ma vie de mon côté, d'élever Jules toute seule, de toute façon le père n'était pas invité à prendre parti à tout ça puisque que très loin dans les profondeurs du Canada d'après ce que j'ai pu entendre en retournant à Los Angeles pour les vacances.
    Je viens de là bas. La Californie, les vacances toute l'année, la débauche, les soirées sans fin. J'ai eu mon heure de gloire, il ne faut pas croire. A 13 ans je rentrais au lycée, je vous laisse imaginer la suite. A 17 j'étais enceinte jusqu'aux dents et en deuxième année à Harvard. Il avait fallu que je m'accroche pour continuer, mais j'avais tenté de croire en l'impossible et aujourd'hui j'en étais là. Profiler à la BAU de Quantico.
    Je viens de m'installer, je ne connais pas trop la ville. Je sais juste que j'ai parfois du mal à passer mes soirées seules. Je suis sûrement la femme la moins baisée de cette boite dans laquelle je viens de rentrer, de la ville toute entière même ! J'ai une tendance foireuses dans mes rapports du genre masculin. Dans le genre super méga foireuse voyez vous.
    Je ne porte rien de plus qu'un top noir, des sous vêtements assortis, je ne sais d'ailleurs pas pourquoi je continu à m'acheter de la lingerie, il n'y a que moi qui en profite. Un jean troué au niveau des fesses et du genoux droit, délavé comme ça ne se fait plus à force de le mettre. C'est mon jean coup de blues. Une paire de Converse américanisé façon Old School et une veste en cuir moulant mes épaules frêles et lourdes de solitudes ce soir.
    Assise au bar, je commande un verre au barman, avant de me retourner et de me sentir encore plus immature que je ne lui vraiment. Je ne suis pas maquillée, mes tâches de rousseur peinent à me donner mes 22 ans. Je suis encore un bébé dans le fond, et mon visage juvénile n'aide en rien à me faire prendre au sérieux.
    « Puis-je.. vous offrir un verre ? »Je me retourne, admire ou plutôt dévore bien malgré moi du regard cette... Ce fantasme ambulant me proposer un verre. Ca existe ce genre de trucs en vrai ?! "M... Moi ? B... D'a... D'accord".
    Je prend une grande inspiration et la laisse commander deux coupes. Il faut que je me calme, que je prenne sur moi. Ce n'est qu'une femme qui veut discuter, enfin là on a plutôt l'impression qu'elle veut me déshabiller sur le carrelage de la boite mais il y a du monde, je compte sur son potentiel savoir vivre.
    Hypothétique je dirais même. "Vous... Piquez dans la caisse ?" Elle vient de m'offrir une coupe du meilleur champagne qui soit, je sais encore reconnaître un millésime quand j'en vois un.
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Message par Kathryn Van Heilbronn Ven 19 Aoû - 21:41

Sa maladresse. Son hésitation soudaine. Mais surtout sa gêne, attendrissent mon cœur de glace. Et, je ne peux d'ailleurs m'empêcher de lui rendre un rictus d'une douce coquinerie. N'est-ce pas les plus coincés qui donnent l'envie de les initier à l'univers de la luxure ? Cette question reste en suspend à l'intérieur de mes songes. Cependant, la lueur vacillante dans mon regard brûlant transpire la réponse. Mais, je reste d'une classe irréprochable. Politiquement correcte. Voir, éthique. J'aime séduire, effectivement. Le sexe, évidemment. Mais la vulgarité, certainement pas ! «  M... Moi ? B... D'a... D'accord. » Je hoche la tête. Ravie. Émoustillée, peut-être ? De son accord. Je fais signe à Gille, qui se hâte de nous rejoindre. Je n'ai pas besoin d'articuler ma commande. Il nous verse deux coupes de champagne. Et pas n'importe lequel ! Un millésime, s'il vous plaît ! Tous les moyens sont bons, lorsqu'il s'agit d'une approche, non ? Un regard échangé entre nous. Et je devine son « Vas-y, fais la craquer ! » Je retiens le ricanement enfantin me chatouillant la gorge. Soyons crédible ! Tournant finalement de nouveau mon attention sur la demoiselle, je lève mon verre. « Eh bien. A cette belle soirée qui s'annonce.. intéressante. » Une gorgée. Pétillante. Brûlante. S'immisce en moi. Je la sens réchauffer chaque partie de mon corps. Caresser mon désir. Mon envie. Vous.. piquez dans la caisse ? Cette fois, je ne peux contenir mon amusement. Perdue au fond des fines bulles, je suis de mon index le rebord du cristal. C'est un mouvement lent. Langoureux. D'une sensualité presque indécente. « C'est une chose qui m'arrive quelques fois. » Prenant une expression des plus complice, je me penche vers son visage. Laissant ainsi dévoiler un décolleté des plus généreux. « Cela reste entre nous bien sûr. Mes salariés ne seraient pas ravis de l'entendre. » Subtile manière de lui faire comprendre qui je suis dans cette boite de nuit. Un clin d’œil. Malicieux. Et je me redresse. Reprends une posture digne des grandes dames. Ou d'une grande séductrice surtout. Je le suis sans même m'en rendre compte, paraît-il. Gille me l'a dit une fois. Seulement, j'aime plaire. Est-ce un mal ?..

Je prends le temps de la dévisager. De ses prunelles noisettes. A la forme de sa bouche. Je me fais impolie, sûrement. Peut-être même dérangeante. Mais qu'importe. J'ai toujours apprécié l'idée que je pouvais faire grincer des dents. Je glisse ma langue sur ma lèvre inférieur. Comme je rêverai de pouvoir effleurer la sienne.. Je me ressaisis. Chaque choses en son temps, pas vrai ? De ce fait, je m'empresse d'ingurgiter encore un peu de mon breuvage. « Comment est-ce qu'une si séduisante femme comme vous vient à s'égarer ici ? » Le sait-elle seulement elle-même ?.. Dans tous les cas, elle ne regretterait pas cette audace. Celle de s'être jetée sans craintes dans la gueule du loup. Et le loup !?.. Eh bien, c'est moi..

Le bout de mes ongles s'égarent sur ma clavicule. Je ne la lâche pas des yeux. Non. Je cherche au fond des siens la faille. Celle qui me laisserait pénétrer son univers. Elle ?.. Restons correcte, voyons ! Bien qu'elle semble hétérosexuelle sous tout rapport, quelque chose en elle me pousse à croire.. Qu'elle n'attend que ça. Un renouveau. Une expérience. Ou bien.. qu'une quelconque personne ne parvienne à la surprendre ?.. Et si.. j'étais cette personne cette nuit ?.. L'idée me semble bien plaisante. Et plus encore !.. A cet instant, la musique actuelle s'interrompt. Pour laisser place au sensuel et sexy « Mad About You » de Hooverphonic. De loin ma préférée. Comme une réaction instantanée, j'ondule des hanches sur mon tabouret. Puis, une illumination soudaine. « Et si.. vous m'accompagniez sur la piste ?.. » A vrai dire, je ne lui laisse pas le temps de refuser ma proposition. Je laisse mes doigts effleurer sa peau. De son poignet jusqu'à sa main. Afin de la lui saisir. Féline. Prédatrice, je l'entraîne avec moi. Pour un préliminaire des plus sensuel..


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Message par Ellen Gibson Ven 19 Aoû - 23:20


    Je me pose encore la question... "Qu'est-ce-que je fous là ? Pourquoi une boite de strip ?" Surtout ici, à Quantico. Il y a des tas de bars, des tas d'endroits où passer sa soirée de façon tout à fait innocente. Atterrir ici est peut être tout simplement un signe du destin. Il veut que je m'envoi en l'air le destin ? Dans un coin de la boite, avec une femme, avec un homme, les deux ? Je n'ai jamais eu beaucoup de bol de ce côté là. Les connards font parti intégrante de ma vie sentimentale, ce n'est qu'une vaste habitude. Je suis bonne dans mon boulot, c'est déjà ça... Je me rattraperais plus tard sur autre chose.
    Je trinque avec elle, elle cogne sa coupe contre la mienne plus que je ne le fais de concert avec elle. Elle est juste très douée dans tout ce qui touche à la manipulation apparemment et pour le moment elle est juste en train de me faire miroiter une réalité parallèle, je ne sais plus où je suis, encore aurait-il fallu que je le sache à la base.
    « Cela reste entre nous bien sûr. Mes salariés ne seraient pas ravis de l'entendre. » "Vous êtes... La proprio..." Et ben bravo Ellen, t'es plus douée que ce que tu pensais pour te foutre dans les embrouilles. En dehors du fait d'atterrir dans un bordel sans nom, tu tombes sur la patronne qui te regarde comme une petite chose innocente qu'elle a envie de dépuceler. Alors non je ne suis pas cru, je suis réaliste sur ce coup là. Son regard bleu est indécent de sincérité et de séduction. Ca n'existe pas dans le monde réel ces trucs là !
    Sa façon de me regarder ressemble de près ou de loin à un prédateur guettant sa proie. Je ne sais pas encore ce qu'elle va faire de moi, la seule chose dont je sois sûre, c'est qu'elle ne me lâchera pas.
    « Comment est-ce qu'une si séduisante femme comme vous vient à s'égarer ici ? » Elle me complimente, je me sens déjà prête à me liquéfier, j'ai toujours été très libre avec ma sexualité, sauf que là je commence à me poser des questions, mon bas ventre m'envoit des signaux, il a chaud, et moi aussi. Pourquoi penser si vite au sexe ? Parce que son regard ne fait pas penser à une partie de carte. Ou un Strip Poker, à la limite. "Par solitude, j'imagine... Tous vos clients viennent chercher de la compagnie non ?" Oui sauf que ses clients sont censés être de sexe masculin, pas une petite jeune perdue comme moi, qui ne dépasse pas les 17 ans d'apparence physique avec ses tâches de rousseurs. Je me demande encore comment j'ai pu rentrer... Ah si, ma carte d'identité.
    Nous partîmes danser, enfin elle m'invita plus que ce que je n'accepta. Je n'eus d'autre choix que de la suivre, je tremblais de tous mes membres, à m'en rendre maladroite et mal à l'aise sans vouloir y résister. Sa main se fondis dans la mienne, mes doigts se serrèrent autour des siens, nos hanches se frôlèrent, avant que nos poitrines n'en fassent de même. Son visage tout près du mien. Qu'est-ce-que je fais là ? Je dois trouver une diversion, vite ! Je regarde alors tout autour de moi, ce qui semble lui appartenir. Cet endroit ne la défini pas, elle défini cet endroit, c'est tout. Il n'y a rien à rajouter. Sauf ce que je vais dire, là, tout de suite, qui au final ne sert à rien, en dehors du fait de meubler la conversation. Et me donner une certaine contenance. Je me racle la gorge, afin de trouver le courage d'ouvrir la bouche. "Pourquoi exhiber des femmes ?" Personnellement si j'avais dû me rincer l'oeil toute la journée, j'aurais embauché une paire de village people hétéros, sans le costume ^^

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Message par Kathryn Van Heilbronn Mar 23 Aoû - 13:46

C'est une caresse. Une ivresse. La musique qui pénètre la peau. Prenant possession des sens. Pour y perdre le.. sens ? Mes doigts autour des siens. Et ma seconde main dans le creux de son dos. Je la rapproche de moi. Toujours plus. Je veux sentir. Ressentir. Éprouver la chaleur de son corps contre le mien. Celle de son souffle en rafale sur mes lèvres. Nos hanches se frôlent. S'effleurent. Se perdent. Puis se retrouvent. Mes prunelles se fondent au plus profond des siennes. Je la dévore. De l'intérieur. Je m'immisce. Serpent venimeux. Je prends le temps. D'y déposer mes empreintes. Ma marque. Mon.. essens. Et je me plais, à constater le trouble. Le doute, dans son regard. Je souris. Discrètement d'abord. Puis de toute mes dents. Amusée, visiblement. Je jubile de la sentir si électrique à mon contact. Si.. réceptive ? Hétérosexuelle, hein ? Mais plus pour longtemps, Jolie Demoiselle. A cette pensée, j'autorise le bout de mes ongles à remonter sa colonne vertébrale. Franchir son épaule. Afin de suivre la ligne de sa clavicule. Oui, je suis impitoyable. Je l'ai.. toujours été, d'ailleurs il me semble ?..

« Pourquoi exhiber des femmes ? » Je bascule la tête en arrière. Ricanant, amusée une nouvelle fois, par sa naïveté. Elle n'a donc pas compris ! Est-elle le stéréotype de la petite bourgeoise coincée ? Je n'en ai pas l'impression pourtant. De ce fait, j'approche mon visage du sien. Dangereusement. Ma bouche effleure l'arrête de sa mâchoire. Puis se hisse jusqu'à son oreille. « La vraie question est.. Pourquoi exhiber des hommes, lorsque l'on peut admirer la beauté d'une femme ?.. » Mon ton est languissant. Séducteur. Tandis que je m'accroche de nouveau à ses grands yeux perdus. Cette fois mes doigts dessinent sa lèvre inférieur, pour retrouver ensuite les courbes de son dos.

« Katherine ?.. » Leïla. Je tourne un regard impatient vers elle. Le sien est empreint de sensualité. Son index s'attarde à l'intérieur de mon bras. « Tu.. ne veux pas m'accompagner ?.. J'ai.. un soucis de costume. » Je l'observe de la tête aux pieds. Soutien-gorge et porte jarretelle. Dites-moi quel problème aurait-elle pu avoir ?.. Quoi que.. face à sa gestuelle plutôt.. significative.. Il ne me faut pas une minute de plus pour comprendre la nature de son « soucis de costume ». Ni pour remarquer ses pupilles complètement dilatées. « Leïla.. Je croyais que tu arrêtais ces conneries !.. » Je suis froide. Aussi glaciale qu'un iceberg. Okay ! Je peux bien parler, moi aussi ! Cela m'arrive quelques fois. D'inhaler un peu de cocaïne. Seulement.. j'ai toujours su m'imposer des limites. Ce qui, n'est pas réellement le cas pour Leïla. Un signe discret de la tête à Gille et le voilà à nos côtés. « Tu veux bien la ramener chez elle. S'il te plait. » Il opine. Et traîne la jeune femme hors de la piste. Celle-ci ne montre d'ailleurs aucune résistance. Elle est bien trop droguée pour. Je soupire. Me sentant d'un coup bien moins crédible face à la Belle Blonde. « Excusez-moi.. »

Ni une, ni deux, je m'éclipse. M'isole entre les murs froids et blafards des toilettes. Les mains à plat contre le lavabo, j'observe mon reflet. Ce reflet qui, a mainte et mainte fois plu. Se fanera t-il un jour ?.. Mais qu'importe pour le moment. Je maudis l'intrusion de Leïla. Et sa fâcheuse tendance à sniffer tout et n'importe quoi, même du Doliprane qu'elle aurait émietté. Je prends une profonde inspiration. Fixant d'un regard des plus intense la porte de la pièce par l'intermédiaire de la glace. J'espère encore qu'elle va en passer le seuil. Me rejoindre malgré tout.. Et si elle ne le faisait pas ?.. Cependant, une petite voix intérieur me susurre qu'il y a encore un espoir..


Dernière édition par Kathryn Van Heilbronn le Ven 11 Nov - 21:28, édité 2 fois
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Message par Ellen Gibson Mar 23 Aoû - 20:04


    « La vraie question est.. Pourquoi exhiber des hommes, lorsque l'on peut admirer la beauté d'une femme ?.. » Elle est donc tout ce qu'il y a de plus lesbien. Ce n'est en aucun cas une forme de manque de respect, la seule chose que je pourrais dire c'est que c'est dommage pour les hommes. Se priver de ce genre de femme est presque criminel. Je n'ai jamais eu à me poser la question de savoir par quel côté j'étais le plus attirée. Les hommes, bien sûr. Je les fréquentes depuis longtemps, très longtemps. Un peu trop même, pour être digne d'une jeune fille de bonne famille. Livrée à moi même depuis ma plus tendre enfance, il a bien fallu que je biaise pour me trouver des échappatoires, certains plaisirs de la vie.
    Une jeune femme, répondant au prénom de Leïla et apparemment tout aussi positivement à un test concernant la drogue, que j'identifierais comme étant de la coke, vint perturber cette étreinte presque charnelle. Bien sûr il m'était arrivé d'embrasser des filles, pour le délire, étant bourrée, en boite. Pour le fun je dirais. Sans aucune arrière pensée de l'une ou de l'autre. Cependant cette fois ci tout est différent. Cette façon de humer mon cou, puis mes lèvres, de les apprécier de ses doigts, déclenche en moi une explosion de sensations toutes plus singulières les unes que les autres. Le désir ? Brouillé par l'indécence, le frisson de l'interdit, l'appel de l'inconnu ? Je ne sais pas, la seule chose dont je sois certaine, c'est que ça me plaît autant que ça me perturbe.
    Gilles, le barman, s'en mêle à l'appel de la belle rousse, qui me subjugue toujours autant. J'aurais juré la désirer en la voyant en colère. Je me reprends, il me faut de l'air, elle s'éclipse, sûrement pour ne jamais revenir. Je prends une grande inspiration, traverse la boite pour aller me rafraîchir aux toilettes, et partir, le plus vite possible. Pour ne jamais revenir moi non plus. J'ouvre la porte à la volée. Perturbée. Et trouve encore le moyen de tomber sur Kathryn ! "Oh... Excusez-moi... Tout ça n'a pas de sens... Allez la voir, c'est elle qui vous plaît, allez y..." Non mais je lui tape quoi là ? J'aurais été plus sèche s'il s'agissait de réelle jalousie, mais je vous avoue avoir eu un petit pincement au coeur, quand elle m'a délaissé pour elle. J'ai besoin d'attention, ça en devient chronique à la façon dont je me jette sur le premier inconnu qui me regarde un peu. Ca ne va jamais au delà d'un baiser et d'un peu de baume au coeur pour quelques jours, et puis quand je leur dit "maman", ils perdent mon numéro, c'est aussi con que ça ! Je suis bel et bien la fille la moins baisée de Virginie !
    Je m'apprête à partir en sens inverse, sac au bras, maquillage commençant à couler, je ne ressemble plus à grand chose et j'ai chaud, horriblement chaud...
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Message par Kathryn Van Heilbronn Ven 11 Nov - 21:27

Je compte les minutes. Ou peut-être les secondes. Je ne lâche plus la poignée des yeux. Je suis.. submergée. Par la crainte qu'elle ne vienne pas. Et l'irrémédiable attirance que j'éprouve. Le désir. C'est une brûlure sous mon nombril. Un frisson remontant ma nuque. Je ferme les paupières. L'attente est sourde. Je.. n'en peux plus ?.. Puis.. la libération. Un crissement. Les sonorités de la piste soudainement plus fortes dans la pièce. Et.. Elle. « Oh... Excusez-moi... Tout ça n'a pas de sens... Allez la voir, c'est elle qui vous plaît, allez y... » Je fronce les sourcils. Amusée, cependant. Serait-ce.. un brin de jalousie dans sa voix ?.. Un sourire sur mon visage. Vainqueur, peut-être. Mais prédateur avant tout. Elle me fait penser à une adolescente. Une adolescente face à sa première fois. Ce qui.. sera sûrement le cas ce soir. Du moins.. je l'espère..

J'incline la tête, sans jamais détacher mes prunelles des siennes. J'ignore ce qui m'anime en cette douce soirée. Jamais, je n'avais de cette façon, traqué une femme. Je n'avais jamais... mis tant d'ardeur à désirer obtenir quelqu'un. Et pourtant... c'est indéniable. Je ressens envers elle une envie. Une pulsion devrais-je dire, que je n'avais jamais éprouvé auparavant. Cela dit, je ne me laisse pas décontenancé. Bien que, j'étais à peu près certaine que demain, les questions fuseraient sans que je puisse y trouver une quelconque réponse. Mais qu'importe. Là n'est pas la question pour le moment...

Je m'approche d'elle, rictus prédateur figé sur mes lèvres. Mes doigts effleurent sa joue. Puis s'épanchent dans le bas de son dos. D'un geste vif, je presse son corps contre le mien. Nos poitrines se rencontrent, et c'est un exquis frisson qui remonte ma colonne vertébrale. « Serait-ce là une pointe de jalousie ? » Je m'en amuse. Ouvertement, je ne peux le nier. Je jubile de voir à travers son regard le fruit défendu qu'elle aimerait pourtant toucher. Et, comme suivant ma pensée, je saisis son poignet afin de poser sa main sur mon sein. Ce simple contact m'arrache un souffle, que je tente maladroitement de contenir. « La seule qui me plaît ici, c'est toi... »
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Message par Ellen Gibson Ven 11 Nov - 22:04


    Je me demande encore ce que je peux bien foutre ici. Une soirée comme celle-là n'est pas censée être passée sur le canapé avec un pot de glace et un dossier pour une mère célibataire travaillant à la BAU ? Il faudrait que je me renseigne, je ne suis pas sûre que mes collègues fréquentent ce genre de boites pour se détendre. Sauf peut-être Morgan, à voir. Atterrir dans un club de strip pour passer la nuit est rarement conseillé quand on cherche à s'évader. Je voudrais oublier un peu mon quotidien, me changer les idées, je venais voir, par simple curiosité. Peut être une touche d'intérêt pour ce milieu qui semble inaccessible à toute personne normale souhaitant se regarder dans le miroir le lendemain matin. Mais après tout pourquoi avoir honte ? Ces pratiques existent depuis la nuit des temps. La nudité évoque la femme, et elle ne la décline pas toujours. Un club de strip tenu par une femme, ça vaut quand même le détour non ? J'ai même l'honneur de rencontrer la proprio. Et si je n'étais pas si tendue et émoustillée, bien que je me refuse à l'admettre, je me pencherais bien sur son cas.
    Alors que je me rends dans les toilettes et tente d'user d'un peu de tenue, elle démonte toute tentative pour me coller à elle, et m'affirmer qu'elle me désire. Pour illustrer ses propos, elle ne trouve rien de mieux que de prendre ma main sur la poser sur sa poitrine. Son seins chaud entre mes doigts me rend toute chose. Mon bas ventre s'excite, ma respiration s'accélère, je tente de donner le change, de ne pas paraître trop impressionnée ni même trop perturbée par tout ça. Mes doigts caressent l'objet du désir en le fixant, me permettant d'éviter son regard.
    « La seule qui me plaît ici, c'est toi... » Je ne peux malheureusement pas me retenir plus longtemps, mes lèvres s'approchent des siennes, l'incitant à resserrer son étreinte, puis elles se scellent aux siennes, tendrement, délicatement, mes sourcils se froncent, je ne veux pas paraître ridicule mais le désir de l'embrasser, le désir d'elle devient plus fort que tout. Ma main caresse sa joue, tandis que l'autre se pose sur sa hanche. Respectueusement. Par manque d'air, mon front se pose contre le sien pour libérer ma bouche, inspirant profondément. "Je suis désolée". De l'avoir embrassée si vite, de m'être précipiter et de vouloir me barrer dans la minute !
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