Des recherches qui durent plus longtemps que prévu... [ Libre ]

par **Spencer Reid** Jeu 3 Déc - 16:21

C'était un jeudi soir. Consciencieux, le jeune docteur Reid avait terminé de classer ses dossiers, avant de remettre un peu d'ordre sur son plan de travail, et de récupérer ses affaires pour rentrer chez lui.
Tout se serait déroulé sans aucun imprévu, s'il ne s'était pas souvenu qu'il avait omis de taper un rapport.
Oups.
Bien entendu, il aurait pu se servir de son ordinateur personnel pour achever son travail, mais il avait jugé préférable de le faire sans plus attendre. Aussi, il avait fait demi-tour, et s'était mis à l'ouvrage.

Comme vous vous en doutez certainement, il n'avait aucun mal à trouver les différentes lettres sur le clavier, car il en avait apprit les positions par cœur depuis longtemps.
Ses doigts voltigeaient à une vitesse soutenue, et tout laissait présager qu'il ne lui faudrait pas plus d'une heure grand maximum pour terminer sa tâche.

Cependant, il y avait deux petits détails non négligeables à prendre en compte : Premièrement, Spencer était peu sûr de lui, ce qui signifiait qu'il avait tendance à lire et relire ses travaux, voir même à les effacer entièrement s'ils ne lui convenaient pas. Et puis, il y avait eu cette panne d'ordinateur...
Dans la théorie, rien de compliqué, sauf qu'il avait fallu démonter une partie de l'unité centrale pour le remettre en état de fonctionner, et que dès qu'il s'agissait d'un exercice manuel, l'agent était moins à l'aise...

Bref, heureusement qu'il avait pour lui sa mémoire visuelle absolue, et une bonne connaissance de chacun des composants de la machine et de leur utilité !
Quelques temps plus tard, il reprenait son traitement de texte.
Et après l'avoir terminé, sans même s'en rendre compte, il s'était assoupi. Il fallait dire que la nuit était bien entamée...

par **Ellen Gibson** Jeu 3 Déc - 17:39

Jeudi soir...

Comme tous les soirs, et la routine s'était vite installée, j'étais passée récupérer mon petit bout à la garderie pour le ramener à la maison et le préparer pour le lendemain. Qui aurait cru qu'être agent à la BAU amènerait à créer un certain train train quotidien? Remarque mon job n'avait rien de commun, mes journées non plus. Non, c'était plutôt mes soirées qui se ressemblaient, remarque normal en étant maman. C'était un peu ma façon à moi de compartimenter mes émotions, comme Garcia avec ses couleurs et Morgan avec sa façon de draguer pour se rassurer. Je ne profilais pas mes collègues, j'avais juste le sens de l'observation, et chacun d'entre eux, dans l'équipe, avaient un rôle bien particulier, aussi pointu qu'indispensable.

Une fois que tout était calme dans l'appartement, je pu enfin me mettre à mes dossiers... Le seul problème c'est que... Sans les dossiers en eux même, c'est tout de suite moins évident ! Si ma tête n'avait pas été vissée à mes épaules, je l'aurais sans doute oubliée un jour aussi. Alors il avait fallu que je repasse à la BAU, histoire de récupérer tout ça et pouvoir taper mes rapports en retard. Oh il devait bien être 3 heures du matin. Je n'étais pas du genre à dormir beaucoup, remarque heureusement, sinon je n'aurais vraiment pas été faite pour ce job. Après avoir demandé à la voisine de palier de jeter un oeil sur Jules au cas où il se réveillerait, j'avais filé direction le bureau.

En montant je remarquais ne pas être seule. J'avançais prudemment jusqu'à la petite pièce éclairée, la main sur mon 8mm, je prenais soin de bien appliquer ce qu'on m'avait appris durant les années de fac, remarque je me rendais compte que je ne me servais pas grand chose de tout ça, on apprenait 100 fois plus sur le terrain et avec un boss comme Hotch, on se rend vite compte qu'on a plutôt intérêt à apprendre comme il faut ! Le genre vite et bien.

Je couvris la petite passerelle pour pousser la porte, mais au lieu de trouver un dangeureux criminel prêt à pirater nos bases de données, je retrouvais un Reid endormi. Souriant pour moi même en secouant la tête, je rangeais mon arme pour ensuite poser une main sur son épaule, le réveiller en douceur, il était déjà grandement du genre stressé.

Reid, tu devrais rentrer chez toi.

Je lui adressais un regard compatissant, on avait tous était dans cet état là au moins une fois, à s'oublier sur les dossiers, et j'admirais son professionnalisme.

Toujours est il qu'il me fallait trouver les dossiers en cause ! Et que je ne me souvenais même plus d'où je les avais posés.

par **Spencer Reid** Jeu 3 Déc - 17:54

( HJ : J'ai eu quelques minutes en fin de compte^^ A ce soir ! )

Reid n'avait pas immédiatement entendu Ellen s'approcher de lui, et c'était bien normal, puisque ses paupières étaient closes, et que son esprit vagabondait depuis une bonne trentaine de minutes dans le pays des rêves. Ce monde là était le sien. Il s'y sentait bien, et en sécurité, hormis lorsque des cauchemars venaient le tourmenter. Cela ne lui arrivait pas souvent, mais la dernière fois qu'il en avait été victime, ils l'avaient rudement secoué, et son cerveau très perfectionné n'arrangeait pas les choses.
Enfin, nous nous égarons du sujet principal !
Il dormait encore donc, quand la jeune femme avait posé une main sur son épaule pour le tirer de ses songes en douceur.

Ellen : Reid, tu devrais rentrer chez toi.

Ce contact lui avait fait l'effet d'un électrochoc. Il n'avait guère vraiment été habitué à être touché durant son enfance, et avant son intégration dans l'équipe de profilers de Quantico, ses rapports avec les autres étaient plutôt... Douloureux. Certaines choses perdurent, et quoi que les gens pouvaient en dire, il pensait que le corps avait une sorte de " mémoire "...

Bref...
Après s'être " remit de ses émotions ", le jeune homme avait levé ses yeux Hazel en direction de la nouvelle venue. Un peu confus, et les cheveux en bataille, il avait bredouillé une vague excuse, avant de jeter un œil sur la pendule de l'ordinateur qui se trouvait devant lui.
Trois heures et demi du matin ?!

- Oh... Euh... Bonsoir.

Ou bonjour, tout dépendait de la façon dont on voyait les choses !
Sans prendre le loisir de s'étirer pour se soulager de la légère douleur qui naissant au creux de son dos ( eh oui, car une chaise de bureau n'est pas vraiment l'endroit idéal pour passer la nuit ! ), le petit génie s'était levé, avant de questionner son interlocutrice :

- Est-ce que... Est-ce que tu cherches quelque chose ?

Il devait bien y avoir une raison à sa présence ici !
Lorsque l'on avait un fils, on ne " l'abandonnait " pas au beau milieu de la nuit pour le simple plaisir d'aller arpenter les bureaux de son lieu de travail !

par **Ellen Gibson** Jeu 3 Déc - 18:15

Reid était toujours soucieux, peut être du à son passé, je n'en savais pas plus que ce qu'il avait bien voulu livrer au reste de l'équipe. Après tout c'est comme une famille, et je suis assez bien placée pour savoir qu'une famille, est rarement ceux à qui on préfère tout confier, tout simplement par peur du jugement premier. En tout cas c'est comme ça que moi je le perçevais, mais on m'a souvent reprocher d'avoir une vision plus que bien particulière des choses alors bon...

J'avais senti sa légère tendance à sursauter au moindre bruit, à la moindre porte qui claque, pas super rassurant pour un agent du FBI me direz vous, mais encore une fois je savais que ce qu'on voyait à longueur de journée nous torturait l'esprit à chaque seconde. Sauf si on trouvait quelques secondes d'évasion, par le biais d'une chose ou une autre. Pour moi c'était de rentrer le soir, un bonhomme de 5 ans a le don de vous occuper ! Et puis pour Spencer j'imagine qu'il avait ses parties d'échec en réseau, ses casses têtes chinois ou bien les parties de poker sur le net... Le poker n'est qu'une suite de chiffre, il suffit de bien savoir compter, Reid pourrait gagner des millions de dollars en restant chez lui, dans son pays natal, Las Vegas ! Promis, prochaine enquête qu'on fait là bas, il faut que j'aille jouer au casino, heureux au jeu malheureux en amour. Chez moi la seconde partie du dicton se vérifiait, il ne restait plus qu'à faire parler la première ^^

Je remuais frénétiquement le bureau, tout en remettant à sa place ce qui en avait besoin, je ne tenais pas à perturber l'ordre de cette salle en jouant les fées du logis, il me fallait juste trouver la bonne façon de mettre la main sur le dossier, je n'allais pas le profiler non, mais il me fallait bien le finir pour demain matin, je ne tenais pas à ce que Hotch me tombe dessus pour du travail en retard, et le pire dans tout ça c'est qu'il aurait raison ! Je me prenais toujours à la bourre pour tout. Mais comme on dit de moi : je suis née en retard !

Je tournais alors la tête vers elle pour lui répondre.

Oui, les dossiers que j'ai en retard, tu sais l'enquête dans le New Jersey, je n'ai toujours pas eu le temps de faire le rapport et si je ne l'ai pas remis sur le bureau de Hotch avant demain matin 8 heures, je suis foutue.

Non pas qu'il soit du genre à prendre la tête pour les rapports, mais j'aimais rester discrète en ce qui concernait le boulot, je m'étais déjà suffisament illustrée durant mes études ^^

par **Spencer Reid** Jeu 3 Déc - 22:51

Avant de lui répondre, Ellen avait déplacé chacun des objets qui se trouvaient sur le bureau, comme une petite tornade, à la différence prêt qu'elle remettait soigneusement ce qu'elle soulevait en place. S'il avait su ce qu'elle cherchait plus tôt, Reid aurait certainement pu se représenter mentalement une bonne partie du bâtiment pour l'aider à mettre la main dessus, mais elle ne l'avait mis au courant qu'après s'être copieusement prit la tête durant plusieurs instants.

Ellen : Oui, les dossiers que j'ai en retard, tu sais l'enquête dans le New Jersey, je n'ai toujours pas eu le temps de faire le rapport et si je ne l'ai pas remis sur le bureau de Hotch avant demain matin 8 heures, je suis foutue.

Oh...
Hotch n'était pas le genre d'homme à faire toute une histoire pour si peu, mais il était un bon chef, et chacun sait que pour se faire respecter, il faut savoir instaurer quelques règles...

- Il me semble que j'ai vu une pile de dossiers sur la table qui se trouve à côté de la machine à café, tu devrais aller y jeter un coup d'œil.

En effet, en se remémorant les lieux, il pouvait être sûr à 99.9% de ce qu'il avançait.
D'ailleurs, pendant qu'il y pensait...
En quelque clics, il avait " ordonné " à l'imprimante de lui sortir le fruit de sa propre rédaction, avant d'apercevoir son reflet dans la vitre du bureau. Bon sang, il n'était vraiment pas présentable !
Une fois sa cravate réajustée, et ses mèches brunes disciplinées, il s'était enquis auprès de la jeune femme :

- Tu as trouvé ?

par **Ellen Gibson** Jeu 3 Déc - 23:06

Je n'étais pas du genre ordonnée. Organisée oui, je n'avais pas le choix de toute façon, surtout avec la vie que je menais. Mais je me comparais souvent à une certaine bordélique compulsive. Et j'arrivais même à perdre mes clés de voiture alors que je les tenais dans la main. Je vous jure que c'est vrai et que je ne le fais même pas exprès !

Je suis simplement étourdie, et ce depuis toute petite, déjà à l'école on me reprochait de ne pas être attentive, j'avais toujours un truc plus important à faire. En même temps définir ses priorités était la base de chaque être humain.

Reid me rappela qu'une pile de dossiers avaient été laissés près de la machine à café, maintenant que j'y pense, à peine rentrés, je m'étais jetée sur la dose de caféine promise par cette avancée technologique massive, avec Emily. J'avais du déposer les dossiers à finir que j'avais pris dans le jet, et en partant, je les y avait laissé, tout bêtement. Souriant, je les reprenais en main pour les glisser sous mon bras après avoir rapidement épluché le premier de la pile. Ces 6 dossiers étaient à moi et à finir pour demain. Une courte nuit en perspective en somme !

Oui ça y est !

Je le rejoignis ensuite en haut de la passerelle, dossiers en main, souriante, surtout soulagée ! Je ne me voyais pas rendre ces comptes rendus en retard, pas tellement Hotch, mais Strauss m'attendrait au tournant et ce n'était pas tellement le moment que je perde mon job. J'avais tout misé là dessus en déménageant ici, alors autant que je puisse en profiter un peu, ce serait sympa.

Tu sais que t'es génial ?

Quand j'étais contente je parlais beaucoup, encore un truc qui l'intimidait, mais je l'avais brieffé, il ne fallait pas qu'il se formalise, même qu'il me demande de me taire s'il le fallait, je m'en remettrais, surtout je comprendrais, mes frères faisaient ça à peu près tous les jours alors...

Mais... Permet moi de te poser une question indiscrète. Pourquoi es tu encore ici à cette heure là ?

par **Spencer Reid** Jeu 3 Déc - 23:29

Ellen : Oui ça y est !

Visiblement soulagée d'avoir pu mettre la main sur ses précieux dossiers, la jeune femme l'avait rejoint, avant de le complimenter :

Ellen : Tu sais que t'es génial ?

Génie oui, génial non.
Ellen était du genre extravertie, bien plus qu'il ne l'était lui même en tout cas, et elle se montrait assez bavarde par moments.
Toutefois, Spencer ne pouvait pas décemment lui en vouloir : elle constituait une compagnie agréable, et sa bonne humeur faisait plaisir à voir.

- Ah bon ?

Il s'était interrompu, avant de rectifier ses dernières paroles, les jugeant après coup peu appropriées :

- Je voulais dire... merci. C'est... gentil ?

Il ne se permettrait jamais de l'envoyer balader, ou même simplement de lui demander de se taire. C'était impoli. Extrêmement impoli, et incorrect.

Ellen : Mais... Permet moi de te poser une question indiscrète. Pourquoi es tu encore ici à cette heure là ?

- Je terminais un travail, mais j'ai eu un petit problème d'ordinateur, alors... alors je l'ai réparé, j'ai terminé, et je me suis endormi. Et tu es arrivée.

Après avoir passé une main à l'arrière de sa tête, dans un geste machinal, il avait désigné la machine à café de l'un de ses longs doigts fins.

- Un café ?

Pour sa part, quelques gorgées de ce breuvage lui feraient le plus grand bien...

par **Ellen Gibson** Jeu 3 Déc - 23:41

C'est censé être gentil ouai.

Je lui souris en hochant la tête, riant légèrement. Il me faisait toujours rire, bien malgré lui pourtant, mais ce n'était en aucun cas une forme de moquerie, disons plutôt qu'il était tellement paradoxal que c'en était flippant. Il savait tout sur tout, n'importe quel sujet, aussi variés les uns que les autres, mais au delà de ça, on avait l'impression que tenir une conversation normale d'amis à amis était impossible ou très handicapant pour lui. Je ne sais pas vraiment pourquoi ni comment, personnellement je vivais ma "précossité" avec beaucoup plus de facilité. J'avais toujours été entourée de jeunes plus âgés que moi et ça tombait bien vu que je ne m'entendais pas toujours avec ma génération. Bien que deux ou trois ans de différences ne soient pas énormes. Par exemple avec Rossi, je m'entendais à merveille, certains psy diraient que je retrouvais en lui un certain substitut paternel et ce genres de conneries auxquelles je refusais de croire. Surement pour me protéger un peu.

Avec plaisir. Mais rapidement, Jules est tout seul à l'appart et ça m'angoisse de le laisser trop longtemps en pleine nuit.

Je tenais mes dossiers entre mes bras comme un précieux trésor. Je m'avança machinalement vers la Senseo pour faire couler deux cafés. La même cafetière qu'à la maison, ça m'évitait d'avoir à la bousiller. J'avais déjà fait cramer deux micros ondes à la maison, alors si je pouvais éviter de m'en prendre au matériel de la BAU, ça m'arrangerais !

Je lui en tendis un ensuite, bien sucré, je connaissais ses habitudes, c'était souvent plus un sucre caféiné qu'un café sucré mais après tout chacun son truc.

Tu veux que je te ramènes? Tu ne trouveras pas de métro à cette heure là.

par **Spencer Reid** Ven 4 Déc - 0:10

Ellen : C'est censé être gentil ouais.

Bien qu'également précoce, Ellen ne semblait pas souffrir de sa situation. Toutefois, elle avait eu des parents bien plus présents et aptes à s'occuper d'elle que les siens, et elle n'avait pas grandit avec des livres pour seuls amis... Reid avait été un véritable souffre-douleur au lycée. Humilié, raillé, voir même battu, même par des plus petits que lui, il avait beaucoup souffert moralement, et cela devait se ressentir au fond...
Et puis, il n'avait jamais porté qu'un intérêt très limité aux activités des gens de son âge, préférant très tôt se consacrer à des passes temps bien plus mâtures, encouragé par celle qui lui avait donné la vie.
Aussi, il était en décalage avec les gens qui ne faisaient pas " partie de son monde ".
Étais-ce irréversible ?
Seul l'avenir pourrait le dire...

Ellen : Avec plaisir. Mais rapidement, Jules est tout seul à l'appart et ça m'angoisse de le laisser trop longtemps en pleine nuit.

Pas étonnant, avec tout ce qu'ils voyaient dans leur métier !
Tellement de morts, y comprit des enfants...
La vue de petits corps à qui l'on avait volé la vie mettait toujours Reid dans un état de consternation profonde. Comment pouvait-on ne serais-ce qu'envisager de commettre une telle atrocité ? Ils étaient si purs, si innocents ! Sans défenses... Il savait ce que l'on ressentait dans une telle situation, et il ne le souhaitait à personne... Il avait certainement eu la peur de sa vie lorsque Tobias Hankel, ou plutôt, l'une de ses multiples personnalités, avait pointé une arme à feu en direction de sa tête, avant de s'amuser à tirer dans le vide, jeu cruel destiné à le faire craquer.
Enfin, encore une fois, je m'égare !

Comme elle commençait à bien le connaître, sa collègue avait prit soin de bien sucrer son café. En vérité, il n'en aimait pas le goût. Aussi, sans plusieurs cuillères de petits cristaux blancs, le liquide, déjà fort peu agréable pour les amateurs, devenait carrément imbuvable...

- Merci.

Il avait à peine trempé ses lèvres dans la boisson que son interlocutrice reprenait :

Ellen : Tu veux que je te ramènes ? Tu ne trouveras pas de métro à cette heure là.

C'était un peu gênant... Elle avait encore une tonne de travail sur les bras, alors lui prendre encore un peu de son temps...

- C'est très gentil, mais je ne voudrais pas te retarder... Je peux rentrer à pieds, ça ne me dérange pas.

Oui, après tout, son appartement n'était situé qu'à... 2 kilomètres et 368 mètres de là...
Bon, OK, ça commençait à faire beaucoup, mais en avançant bien, il pourrait peut-être dormir une heure ou deux !

par **Ellen Gibson** Ven 4 Déc - 0:22

Personnellement j'avais eu une enfance qui m'avait convenue. J'étais née dans un milieu très bourgeois, de parents très riches, un père magouilleurs, et une mère créatrice de mode ancien mannequin. Elle aurait voulu que je reprenne le flambeau, mais très peu pour moi, j'avais besoin de bouger. Par contre je n'avais pas eu à souffrir de la solitudes. Deux frères, deux vedettes de lycée, l'un peu plus effacé que l'autre. En tout cas j'avais beaucoup "d'amis". Enfin quand on a de l'argent et des relations, on peut rencontrer beaucoup de monde. Je n'avais pas manqué de grand chose au final, je n'avais pas eu à me pleindre, je passais mes soirées révisions à faire la fête sur la plage, c'est un plus quand on vit en Californie, je n'aurais même pas eu à faire d'études si je l'avais voulu, et je n'aimais pas ça. Mais j'étais du genre indépendante, alors j'avais réussis, grace à mes résultats aux examens d'entrées à intégrer Harvard. Et ainsi j'avais étudié le droit et m'était spécialisée en droit internationnal et continental. Un peu vaste, mais tellement intéressant ! Je me demandais encore d'où pouvais me venir ce gout pour la justice, je n'en avais pas eu l'exemple pourtant. Mais passons.

Je proposais de le rammener, après tout l'équipe était une seconde famille non? Alors autant agir en tant que telle vu que je ne savais pas vraiment ce que c'était. Et j'étais ravie de pouvoir en apprendre de ce côté là. Humainement parlant.

T'inquiètes pas, je ne suis plus à ça prêt et puis c'est sur le chemin. De toute façon je ne te vois pas rentrer tout seul en pleine nuit.

Comment tu fais? Concrètement? Penser à rentrer seul avec les journées qu'on passe à traquer ce genre de tarés?

Je m'asseyais autour de la table, confortablement, les mains sur la table en le scrutant attentivement, c'est vrai qu'il m'intriguait ! Est ce qu'on se faisait au fait de vivre entourés de fous dangeureux psychotiques et aussi dérangés? Si c'était le cas je me demandais combien de temps avais je encore à tenir !

Je remuais mon café lentement, au rytme de ses explications.

par **Spencer Reid** Ven 4 Déc - 0:49

Ellen : T'inquiètes pas, je ne suis plus à ça prêt et puis c'est sur le chemin. De toute façon je ne te vois pas rentrer tout seul en pleine nuit. Comment tu fais ? Concrètement ? Penser à rentrer seul avec les journées qu'on passe à traquer ce genre de tarés ?

Bonne question...
Là, son interlocutrice venait de lui poser une sacrée colle...
Peut-être étais-ce dû au fait qu'il réfléchissait constamment à un nombre incalculable de choses, et que son cerveau devait donc procéder à une sorte de " classement " d'importance des différentes informations, en conserver, et en occulter certaines autres ?
Était-il inconscient ? Il se souvenait parfaitement de la définition de ce mot : Qui ne mesure pas les conséquences de ses actes. Synonyme d'imprudence.
Hum... il se promit de réfléchir à la question dès qu'il aurait un peu de temps libre.

- Je ne sais pas...

Ces mots, il était très rare de les entendre sortir de sa bouche. Hotch le définissait souvent et à raison comme un expert en à peu près tout, mais étrangement, dès que sa personne et son fonctionnement étaient visés, il se retrouvait soudainement en manque cruel de certitudes...

- Cela dit, si on passait notre temps à se remémorer toutes les horreurs qu'on voit, on risquerait de tomber dans la paranoïa. Statistiquement, ce genre de trouble se déclenche plutôt chez les personnes qui ont entre 35 et 45 ans, mais...

OK. S'il se souvenait bien de " l'enseignement " de Morgan, il ferait bien mieux de s'arrêter là.
Quelque peu mal à l'aise à cause de sa " bavure ", le jeune docteur s'était légèrement balancé d'un pied à l'autre, avant de reprendre, pour en revenir à leur sujet initial :

- D'accord, alors... je veux bien.

Rapide, il avait récupéré ses affaires et son rapport fraîchement imprimé, avant d'éteindre l'ordinateur duquel il s'était servi, et d'esquisser un sourire un peu timide à l'attention d'Ellen, pour lui signifier qu'il était prêt à la suivre...

par **Ellen Gibson** Ven 4 Déc - 1:01

Les dieux devaient être avec lui ce soir, parce que si Morgan avaient été là, il en aurait entendu parler pendant une semaine. Il était comme ça. C'était le genre premier à faire le show, le genre à amuser la galerie et à séduire toutes les filles sans même avoir à sourire. Et j'en avais cotoyé un paquet des comme lui au lycée. J'étais toujours dans les grosses soirées et ce genre de trucs, en même temps il n'y avait pas énormément de choses à faire à Los Angeles, à part faire valoir sa réputation, remarque fausse excuse puisque Reid venant de Las Vegas n'avait pas non plus passé son temps à jouer au casino. Mais vous avez sans doute entendu parler de la mauvaise foi féminine non? Parce qu'honnêtement ce concept à été conçu pour moi. Je n'étais pas franche avec moi même et ce n'était pas nouveau, mais ça j'étais la seule à le savoir et ça devait rester comme ça !

Oh, ben j'ai encore 12 ans devant moi avant d'atteindre le seuil minimum, ça devrait suffire. D'ici là Jules aura fait sa vie, et à 17 ans il sera hors de question que je me mêle de sa vie, j'aurais alors tout le temps pour me mêler de mes propres problèmes et devenir la plus dangeureuse des paranos.

Tout ça sorti sur un jolie sourire, très fière de moi. J'étais très spontanée, on pouvait me le reprocher. Ceci dit je me levais d'un bon en suivant le mouvement de Reid, envoyant d'un trait le contenu de ma tasse avant de la laver et de la poser sur le coté de l'évier. Réflexe de vielle célibataire oblige...

Allez go.

Nous vérifiâmes que toutes les lumières soient bien éteintes, et puis nous quittâmes les lieux. Pour rejoindre le parking. En un coup de clé je dévérouillait ma New Bettle rouge. Attrapant la poignée de la porte, je glissa mes dossiers à l'arrière, bien calés, envoyant égalemment ma veste en la déboutonnant.
Je sorti du parking après avoir mis le contact, et me dirigeais vers la grande route.

Tu peux me guider?

par **Spencer Reid** Ven 4 Déc - 13:43

Ellen : Oh, ben j'ai encore 12 ans devant moi avant d'atteindre le seuil minimum, ça devrait suffire. D'ici là Jules aura fait sa vie, et à 17 ans il sera hors de question que je me mêle de sa vie, j'aurais alors tout le temps pour me mêler de mes propres problèmes et devenir la plus dangereuse des paranos.

Oh non Ellen, tu te trompes...
Malgré les apparences, et ce qu'ils voulaient bien laisser croire, les adolescents de 17 ans avaient encore besoin de leurs mères, peut-être même plus que jamais...
Elles étaient un véritable point de repère, une figure stable à une période où ils cherchaient à se connaître, et à apprivoiser leur nouveau corps, métamorphosé par leur puberté récente.
Contrairement à la schizophrénie, la paranoïa ne se transmettait théoriquement pas par hérédité, mais Jules souffrirait des troubles de sa mère si elle venait à tomber malade. Le regard des autres, couplé à un sentiment de culpabilité et d'impuissance, voilà quelques unes des choses qu'il aurait à endurer...

Même s'il avait la fâcheuse tendance de rectifier régulièrement les choses qui ne lui semblaient pas tout à fait exactes, le génie avait gardé le silence.
La jeune femme n'était sûrement pas sérieuse. Ses paroles " légères " étaient simplement destinées à détendre un peu l'atmosphère...
Enfin !

[...]

Ellen : Allez go.

Calquant son pas sur le sien, Spencer avait suivit sa collègue jusqu'au parking, avant de s'installer dans sa mignonne petite New Bettle rouge.
Cette couleur allait assez avec la personnalité de sa propriétaire : Elle jouait sur les paradoxes, animait des sentiments passionnels en complète contradiction : amour / colère, sensualité / sexualité, courage / danger, ardeur / interdiction… et s'imposait comme une couleur chaleureuse, énergique, pénétrante et d'une certaine manière rassurante et enveloppante.

Ellen : Tu peux me guider ?

Les paroles de la conductrice l'avaient tiré de ses pensées. Grâce à sa mémoire eidétique, il avait la capacité de se souvenir d'une grande quantité d'images, de sons, ou d'objets dans leurs moindres détails.
Aussi, bien qu'humain, il constituait un excellent GPS...

- Après le feu, tu tourneras à droite, puis à gauche, tu rouleras 500 mètres, et tu retourneras à droite. On va rouler devant une épicerie, et...

Hum...
Encore une fois, il s'était laissé emporter par le flot de ses pensées. C'était à cette vitesse qu'elles défilaient " devant ses yeux ", mais si lui n'avait aucune difficulté à les garder en tête, ce n'était pas le cas de ses interlocuteurs...

- Désolé, euh... vas à droite.

par **Ellen Gibson** Ven 4 Déc - 14:27

Je ne sais pas comment sera mon fils à l'adolescence, j'ose espérer qu'il ne sera pas comme son père, sinon j'allais avoir du mal à m'en sortir toute seule. De toute façon qui vivra verra, c'était mon crédo. Je n'étais pas plus bête que les autres, j'espérais simplement ne pas avoir reproduit le schéma de ma propre mère. Absente, parce qu'active, le truc des femmes actives aujourd'hui, c'est qu'elles vouent tout leur temps à leur boulot pour se rassurer sur leur efficacité et j'en étais un parfait exemple, seulement je n'étais pas seule, et comme tous les membres de l'équipe qui avaient une famille à retrouver le soir, il me fallait me constituer une double vie.

Une fois sur la route, Reid me sorti tout un laïus sur le chemin à prendre, il m'aurait simplement dit de tourner à droite tout de suite, ça m'aurait évité d'avoir a lever un sourcil incomprit et de chercher à discipliner mes neuronnes aussi rapidement. Non pas que je sois du genre lente, mais il me fallait tout de même savoir composer avec la fatigue, la concentration de la conduite et les paroles de mon interlocuteur.

Je le regardais alors en souriant avant de me mettre à rire, largement impressionnée, surtout amusée par le fait qu'il se reprenne aussi vite, et tout seul ! Y avait du Morgan là dessous moi je dis.

Je crois que c'est plus simple.

Je pris à droite à la première occasion, puis suivit ses instructions, à gauche maintenant, puis 500 mètres, droite, et enfin nous arrivâmes à passer devant l'épicerie, je semblais avoir retenu la leçon ! Disons que je m'entrainais pour suivre les membres de l'équipe, et je devais avouer que pour trouver ma place j'avais besoin d'avoir l'impression de faire des efforts, de faire ce qu'il faut pour obtenir cette légitimité. Après tout ce n'était pas Hotch qui avait appuyé mon transfert, mais Strauss, et je comprenais petit à petit que ce n'était pas pour lui faire des mondanités. Seulement j'étais plus ou moins intègre, en tout cas assez pour savoir que ce genre de choses ne se fait pas, et que le chef d'équipe avait tout à fait sa place.

Ca ne t'empêches pas de dormir toi? Tous ces rapports d'enquêtes qui nous replongent dans la tête du tueur aussi tard dans la nuit.

Simple question histoire de vérifier si j'étais plus ou moins... Normale?

par **Spencer Reid** Ven 4 Déc - 14:45

Reid avait légèrement rougit lorsque sa collègue s'était mise à rire après sa longue explication. Heureusement que Morgan n'était pas dans la voiture avec eux, car il l'aurait certainement ennuyé avec ça pendant tout le trajet...

Ellen : Je crois que c'est plus simple.

Ah le penchant humain de toujours vouloir aller au plus simple !
De temps en temps, c'était nécessaire et appréciable, mais d'autres fois... il était passionnant de chercher à aller plus loin.

La jeune femme se débrouillait comme un chef. Il ne lui avait fallu que quelques instants pour passer devant l'épicerie qu'il lui avait brièvement décrite un peu plus tôt. Après quoi, il lui avait demandé de tourner à gauche, et de continuer tout droit jusqu'à un carrefour.

Ellen : Ça ne t'empêches pas de dormir toi ? Tous ces rapports d'enquêtes qui nous replongent dans la tête du tueur aussi tard dans la nuit.

Visiblement songeur, Spencer avait tourné la tête vers elle, avant de lui répondre, de la façon la plus juste qu'il le pouvait :

- Ça m'arrive si... mais je pense que c'est tout à fait normal. Pendant la nuit, notre cerveau assimile ce qu'il a vu au cours de la journée, alors naturellement, les choses qui nous ont marquées ont tendance à refaire surface. A vrai dire, il y a même d'avantage de chances que l'on cauchemarde à cause d'une affaire lointaine que d'une récente, car nous avons eu plus de séquences de rêves sur le sujet.

D'après un livre qu'il avait lu, la mémoire lointaine était ainsi plus performante que la mémoire immédiate, car inconsciemment, pendant son sommeil, chaque humain ressassait des souvenirs lointains, les ancrant à chaque fois plus solidement dans son esprit...

par **Ellen Gibson** Ven 4 Déc - 14:53

Bon et bien... Je prend ça pour un oui... Enfin je crois. J'adorais la façon de Reid d'appliquer si bien le : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Et je devais avouer qu'il en était l'exemple vivant. Il aimait se creuser la tête et chercher à comprendre, je devais avouer que malgré mes quelques années d'avance, j'étais plutôt du genre flemmarde, disons que ma vie sociale empietait largement sur mon temps consacré à la méditation. Je n'avais pas une minute à moi. Les affaires de mon père, les crises d'autorité ou de superficialité de ma mère à gérer, et mon fils, sans compter le boulot. Tout cela n'était pas du genre super évident à gérer, mais pour le moment je m'en sortais plutôt bien. La maison n'avait toujours pas prit feu et j'arrivais à tenir des horraires à peu près correcte, enfin dans le monde de la justice pénale. Où les heures de boulot doublent très rapidement. Mais prendre sur mon sommeil ne me gênait pas, au moins je n'avais pas à subir ce genre de cauchemars, Reid semblait en avoir l'expérience, d'ailleurs sa théorie, il me semble que je l'avais lue quelque part aussi.

Dixit l'article du professeur Grégory Town parru dans la revue médicale du 11 décembre 1989. Je l'ai lue aussi.

Répondis je tout simplement en tournant dans la rue, pour retrouver les batiments qui abritaient l'appartement de mon collègue et récent ami. Il fallait être difficile pour ne pas s'entendre avec Reid, il était extrêmement attachant sous ses airs d'ado un peu en retard sur le look.

par **Spencer Reid** Ven 4 Déc - 15:10

Ellen : Dixit l'article du professeur Grégory Town paru dans la revue médicale du 11 décembre 1989. Je l'ai lue aussi.

Oui, c'était exactement ça.
Finalement, après quelques minutes de route, la jeune femme s'était arrêtée devant l'immeuble dans lequel se trouvait son appartement.
Il s'agissait d'un logement confortable, mais simple, car même si son salaire lui aurait permit de s'offrir beaucoup mieux, Spencer n'était pas particulièrement matérialiste.
Et puis, pour le temps qu'il y passait...

- On y est.

Après avoir détaché sa ceinture, Reid avait hésité quant à la conduite à tenir : devait-il ou non proposer à Ellen d'entrer ? Elle devait aller retrouver son fils, et terminer ses dossiers, mais la quitter comme ça, en la remerciant brièvement, ne lui semblait pas très correct.
Elle n'était pas chauffeuse de taxi après tout !

- Merci beaucoup de m'avoir raccompagné... si jamais tu veux boire autre chose...

C'était nul comme invitation, mais comme il n'était pas sûr de sa décision...

[...]

Fort heureusement pour lui, les lieux étaient bien éclairés. Et oui, car aussi étrange que cela puisse vous paraître, il avait encore peur du noir. Lorsque Derek, un tantinet moqueur, lui avait demandé pourquoi, il lui avait simplement répondu " A cause du manque inhérent de lumière ". Il ignorait les causes précises de cette crainte, et il n'avait pas encore mit la main sur un moyen de la faire disparaître...

par **Ellen Gibson** Ven 4 Déc - 15:30

Effectivement on y était. Et j'admirais le fait qu'il puisse se contenter de si simple. C'était un immeuble agréable à première vue, tranquille, mais rien de super design ou moderne, de toute façon Spencer n'avait rien de dernier cri, à part peut être le cerveau ! Il était surement plus efficasse que les dernières technologies sur le marché. Mais bon il parrait que ça se fait pas de trainer un de ses collègues dans son sac à main alors...

Il était en tout cas indispensable à l'équipe, tout le monde en était persuadé, moi la première. De toute façon l'équipe se composait de personnes indispensables en elles. Emily pour le tacte, Hotch pour sa façon de gérer l'équipe, Reid pour son expérience, Morgan pour sa droiture et son recul, JJ pour la coordination, Garcia pour son analyse sans failles, et Reid pour... Bah pour tout en fait.

Je serra le frein à main une fois que je fus à l'arrêt, et je trouvais vraiment très touchant l'attention dont il tentait de faire preuve, après tout ce n'était pas si ridicule que ça, il s'y prenait même plutôt bien, très courtois, poli, respectueux, pour un dernier verre, je n'étais pas sure, je devais rentrer et finir les dossiers. Mais après tout...

Si tu me promets de m'aider à répondre à une ou deux questions que je me pose à propos de ces foutus compte rendus, ce serait avec plaisir.

J'avais surtout besoin sa mémoire eidétique, il se rappelait de tout, tout le temps, du moindre détail, même un ordinateur n'aurait pas fait de meilleur boulot. Alors forcément lui demander son aide allait être un gain de temps considérable.

Je détachais ma ceinture, prête à le suivre si lui même n'avait pas qu'une envie, se coucher ! Comme tout le monde en retrant du boulot, ce que je trouverais logique.

par **Spencer Reid** Ven 4 Déc - 15:52

Ellen : Si tu me promets de m'aider à répondre à une ou deux questions que je me pose à propos de ces foutus compte rendus, ce serait avec plaisir.

Ah... ben il avait bien fait de proposer en fin de compte !
Un nouveau sourire était né sur ses lèvres, avant qu'il ne sorte de la voiture, ses affaires en mains.

- Pas de problème.

Non, cela ne le dérangeait pas. Il se sentait toujours d'attaque pour venir en aide à ses collègues, dans la mesure du possible cela dit. En même temps, il ne viendrait jamais à l'esprit de Morgan de lui demander de l'aide pour aborder une demoiselle...
Et puis, au fond, il se sentait plus " normal " en se laissant aller à fréquenter un peu de monde de temps en temps.

[...]

Après avoir monté deux étages, le petit génie s'était immobilisé devant sa porte, avant de se mettre à farfouiller dans sa porte à la recherche de ses clés, ce qui n'était pas forcement évident avec une sacoche et un dossier serrés sous le bras dont il ne se servait pas.
Toutefois, il avait fini par réussir à ouvrir, et après avoir allumé la lumière, il s'était effacé pour laisser la jeune femme entrer.

Il régnait une agréable chaleur dans la pièce principale, et contrairement à d'autres hommes, Spencer mettait un point d'honneur à avoir une hygiène de vie quasiment irréprochable.
A part une imposante pile de livre, et quelques papiers épars qui se trouvaient sur la table du salon, l'ordre était de mise dans l'appartement.

- Fais comme chez toi. Je vais voir ce qu'il y a... dans le frigo.

Pas grand chose en fait, il en avait peur...

par **Ellen Gibson** Ven 4 Déc - 16:09

Bon et bien si je pouvais compter sur lui, je n'aurais plus qu'à rentrer pour me coucher ! J'avais heureusement l'habitude des nuits blanches. Tout d'abord parce qu'étant jeune je faisais la fête tous les soirs et il m'arrivais d'aller directement en cours après une soirée, une bonne douche et ça repart. Ensuite ça avait été avec Jules, après sa naissance, un bébé très énergique qui ne faisait pas ses nuits alors forcément... On s'adapte ! Ajoutez à ça les révisions des examens d'entrées à la fac, puis les partiels, enfin toujours est il qu'il me fallait compter sur ma propre endurance et que pour le moment ça m'allait très bien. J'étais un oiseau de nuit.

Nous montâmes tous deux les deux étages menant à son appartement, apparement il avait une tendance à s'effrayait quand le coin devenait trop sombre, je notais une certaine hésitation dans sa démarche, malgré que ses muscles soient toujours tendus à l'extrême, je trouvais ça fascinant. Il était toujours prêt à réagir, au moins un qui ne se ferait pas prendre par suprise. Pas sur qu'il soit capable de réagir dans la seconde, mais je suis sure qu'il a une longueur d'avance sur nous pour le reste.

Merci.

Je me faufila à l'intérieur quand il me proposa de rentrer, gentleman en plus ! Je me demandais franchement comment se faisait il qu'il n'avait pas de petite amie, après tout il était plutôt mignon, et les filles aiment bien les mecs hésitants, dans le sens timide. Ca a un côté intriguant et puis il était du genre très intelligent, ça aussi ça plait. Mais je pense que son plus grand atout était la magie, ce côté mystique qui le tenait si bien en confiance quand il nous faisait un tour au bureau. Il était toujours super détendu dans ces moments là.

Ouah... Mon appart à côté c'est Chernobyl au pays d'Hiroshima...

Une petite moue déconcertée devant tant d'ordre. Pourtant on avait l'impression quand il parlait que dans sa tête c'était un joyeux bordel, il parlait très vite et démélait ses connaissances à la vitesse de la lumière. En tout cas une fille qui monte dans cet appartement ne reste pas indifférente.

Mes dossiers sous le bras, j'osa à peine les poser sur la table basse. Quand il parti dans la cuisine à la recherche de quelque chose dans le frigo.

Spencer, laisse tomber, c'est... déjà très sympa à toi d'avoir proposé de m'aider.

par **Spencer Reid** Ven 4 Déc - 16:57

Certes, il était possible de se demander pourquoi, à 27 ans, et avec ses qualités morales, Reid était encore célibataire. Il lui était arrivé de se poser la question, mais sans jamais trouver de réponse précise. Les gens de l'époque étaient souvent très à cheval sur le paraître, et cela lui déplaisaient assez. Plutôt que de chercher à connaître la véritable personnalité des autres, ils se contentaient de relations très superficielles, et cela, ce n'était pas pour lui. Il n'était pas branché. Il n'aimait pas sortir le soir, pour aller danser en boîte de nuit, activité qu'il jugeait vaine et dénuée d'intérêt majeur. Il ne passait pas son temps à draguer, n'avait pas de voiture, avait tendance à effrayer les gens avec ses théories, et ne passait que peu de temps devant sa glace en se levant le matin. Il prenait sa douche, mettait un peu d'ordre dans ses cheveux, enfilait des vêtements simples qui attiraient rarement le regard, et c'était tout.

Il se sentait en décalage avec les autres, et cela n'avait vraiment rien d'agréable...
Pourtant, bien que peu sûr de lui, il aurait aimé avoir une compagne, pas nécessairement pour satisfaire de bas instincts primaires, mais pour découvrir un sentiment qui lui était encore étranger : l'amour ( au sens du couple j'entends )
La seule expérience " sérieuse " qu'il avait eue avait été avec une femme qu'il devait protéger, Lila, mais leur " idylle " n'avait été qu'éphémère. Et les autres s'étaient moquées de lui.

Ellen : Ouah... Mon appart à côté c'est Chernobyl au pays d'Hiroshima...

Vraiment ? Étrange !
En effet, la majorité des êtres humains avaient tendance à considérer que les femmes étaient bien plus propres et ordonnées que les hommes, ce qui, statistiquement, était plutôt vrai.
Mais il existait des exceptions, et Spencer en était la preuve. Ce n'était pas parce qu'une tonne de pensées éparses se bousculaient dans sa tête qu'il devait vivre dans le souk absolu !

[...]

Ellen : Spencer, laisse tomber, c'est... déjà très sympa à toi d'avoir proposé de m'aider.

Fort heureusement, et même s'il avait omis ce détail, le profiler avait fait quelques courses récemment, si bien qu'il avait pu ramener une brique de lait, un jus de fruit ( jus d'orange ), deux bouteilles de sodas ( coca et orangina ), avec des verres, et une curieuse petite boîte ronde.

- Tiens, sers toi ce que tu veux.

En même temps qu'il parlait, il avait ouvert la boîte, avant de la tendre à son interlocutrice :

- Un cookie ?

par **Ellen Gibson** Ven 4 Déc - 17:12

Je n'avais pas souhaité me retourner après ma vanne sur l'allure de mon appartement. C'est vrai que cela faisait environ 2 mois et demi que j'avais intégré la BAU, en même temps j'avais amménagé la veille de mon entrée là bas. J'avais donc eu peu de temps pour m'installer, mais ça m'allait, du moment que Jules s'y sentait bien, je passais en second plan. Ensuite il y avait eu les travaux, histoire de remettre en état cet appartement ultra moderne, vitré sur tout un pan de mur avec vue sur la Virginie. J'aimais les belles choses, et j'avais encore gardé ce gout du matériel. Et grâces aux affaires prosper de papa, j'avais pu me voir offrir un sublime appartement, au moins nous étions à l'abri, et puis c'était en compensations de quelques prestations pénales pour mon père. Combien de fois lui avais je évité la prison en me jouant l'avocat du diable hein? Ses magouilles ne m'étonnaient plus, alors je faisais avec, j'avais appris à ne plus me formaliser de la réputation que j'aurais.

Avec plaisir, merci.

Je souris et piochais dans la boite en m'asseyant sur le canapé, j'étais plutôt à l'aise en société et je pense qu'il l'avait remarqué, en même temps il m'était difficile de jouer la grande timide, je ne savais pas comment faire. J'étais très à l'aise en groupe, notamment au milieu des hommes, les femmes et moi c'était... Disons spécial, on ne s'entendait pas forcément.

Tu as un très bel appartement. Mais je me trompe où tu n'y vis pas souvent?

Oui il rentrait pour dormir quoi, le reste du temps il devait se ballader ou faire un tour à la médiathèque du coin ! Pour sur Reid n'était pas un homme comme les autres, et c'est surement ce qui devait plaire. Je me relevais ensuite pour examiner sa collection de DVD, oui je vous l'ai dis, je suis à l'aise.

Ouah, toutes les éditions millénium des Star Wars, les chevaliers du ciel... Ton truc à toi ce serait pas le fantastique?

Un clin d'oeil complice, et un sourire, comme souvent, j'aimais beaucoup m'intéresser à la vidéotèque de mes amis.

par **Spencer Reid** Ven 4 Déc - 17:28

Ellen : Avec plaisir, merci.

La jeune femme s'était servie, et Spencer en avait fait de même. De temps en temps, il aimait boire un verre d'orangina ou d'une autre boisson rafraîchissante après le travail, histoire de décompresser un peu devant un film, ou en lisant un bon livre par exemple. Quant aux cookies, ils étaient en quelque sortes les représentants de sa gourmandise. Oui oui, vous avez bien lu, car même s'il avait la chance de ne pas prendre un gramme de graisse, le petit génie aimait bien grignoter...

Sa collègue était définitivement très à l'aise, et cela ne lui déplaisait pas. Pourquoi ? Avez vous déjà essayé de mettre deux grands timides l'un en face de l'autre ?
Dans un cas pareil, la situation est quelque peu... bloquée.

Ellen : Tu as un très bel appartement. Mais je me trompe où tu n'y vis pas souvent ?

Très beau, tout était relatif. Correct aurait été un mot plus juste, agréable à vivre à la limite. La décoration était très épurée, sinon absente des pièces de vie, car à vrai dire, il n'avait jamais prit le temps de se pencher dessus...

- Merci. Je rentre simplement pour manger le soir. Après ça, je me couche, ou alors... je lis, ou je m'installe devant un film. Les émissions de télévision intéressantes sont assez rares, mais il arrive qu'il en passe.

Une fois qu'il avait eu répondu, Ellen s'était levée, pour examiner sa collection de DVD. Reid s'était sentit quelque peu gêné en la voyant faire, peut-être de peur qu'elle se moque de lui. La plupart de ses films étaient plutôt regardés par un public adolescent, même si certains se détachaient du lot par leur complexité ou leur beauté visuelle et émotionnelle...

Ellen : Ouah, toutes les éditions millénium des Star Wars, les chevaliers du ciel... Ton truc à toi ce serait pas le fantastique ?

Elle avait vu juste. Ces films lui permettaient en quelque sorte d'échapper à la réalité, et de s'évader autre par que dans son esprit.

- Si... ça ne plaît pas à tout le monde, mais je trouve que c'est... agréable. Enfin, divertissant...

Il ignorait complètement si ses goûts étaient les mêmes que ceux de la jeune femme, et pour oublier qu'elle découvrait une autre facette de sa personnalité, assez intime, il avait mordu dans un petit gâteau...

par **Ellen Gibson** Ven 4 Déc - 17:48

Loin de moi l'envie de le juger, chacun ses gouts, et j'étais bien placée pour savoir que chacun avait les siens. Bien précis, et ce n'était pas parce qu'ils étaient opposés qu'il était impossible de trouver un terrain d'entente sur lequel discuter, après tout l'échange est ce qui fait la beauté de la conversation, si tout le monde aimait les mêmes choses il serait facile de s'entendre, mais on s'ennuirait, non la compétitivité était de réussir à convaincre l'autre de sa passion, etje devais avouer que saouler plus que de raison mes proches pour qu'ils aiment ce que j'ai adoré était une certaine routine. Quand j'aime je ne compte pas. J'ai été capable de me regarder en boucle 7 ou 8 fois d'affilés le même film un jour ! Sans décoller de ma chambre ! 15 heures sans bouger du lit, face à la télé, bien sur avec toutes sortes de provisions, mais c'est le genre de choses que je ne pourrais plus refaire, par manque de temps, mais aussi par le mal de tête que j'avais ressenti en quittant cette pièce.

Cet appart est surement plus calme que le mien c'est sur...

Je souris légèrement en pensant une seule seconde si ces pièces avaient à voir débarquer une armée de pokémon comme chez moi, il n'en sortirait surement pas indemne, en même temps comment demander à un petit bout de 4 ans d'éviter ce genre de choses? Il se consituait un monde imaginaire pour combler le manque, moi je trouvais ça plutôt sain pour le moment, tant qu'il parvenait à revenir à la réalité de temps en temps. Et puis c'était de son âge.

Oh tu sais j'ai grandis entre deux grands frères, je sais ce que c'est que de partager les gouts d'un garçon. L'un était plutôt manga et fiction, et l'autre films d'auteurs. Deux univers complètement différent, mais j'ai réussis à imposer mes comédies au milieu de tout ça.

Un grand sourire, pas peu fière. Un littéraire, et un sportif de l'autre côté. Remarque les deux étaient sportif en fait, l'un plus musicien que l'autre surtout.

par **Spencer Reid** Ven 4 Déc - 18:01

Ellen : Cet appart est surement plus calme que le mien c'est sur...

Normal. Lui vivait seul. Il n'avait ni compagne, ni enfant, contrairement à sa collègue. Son petit bonhomme de quatre ans avait besoin de jouer pour se développer harmonieusement, autant sur le plan moteur que psychique !

[...]

Ellen : Oh tu sais j'ai grandis entre deux grands frères, je sais ce que c'est que de partager les gouts d'un garçon. L'un était plutôt manga et fiction, et l'autre films d'auteurs. Deux univers complètement différents, mais j'ai réussis à imposer mes comédies au milieu de tout ça.

Il devait être agréable de ne pas être le seul enfant d'une famille, même si, parfois, des conflits éclataient inévitablement au sein des fratries. S'il avait eu un frère aîné, comme Morgan par exemple, Reid n'aurait peut être pas enduré tout ce qu'il avait enduré au lycée. Et puis, il aurait eu un confident, un ami, quelqu'un avec qui jouer...
Oui, même si cela aurait impliqué de partager sa chambre, et l'attention inégale de sa mère schizophrène, il aurait bien aimé...
Mais le destin en avait décidé autrement !
D'après ce qu'on lui avait raconté, son père l'aurait volontiers exhaussé, mais celle qui lui avait donné la vie, fière d'avoir obtenu " la perfection " comme elle le disait, n'avait pas cédé....

- Waouh...

C'était tout ce qu'il avait trouvé à dire pour réagir à l'explication de la jeune femme. Imposer des choses, ce n'était pas sa tasse de thé...

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