« Nos vies à l'envers... » Ft; Ellen G.

par Kathryn Van Heilbronn Dim 5 Déc - 0:00

C'est un tintement d'abord. Un... sifflement? Je ne saurai vraiment le dire. Mais c'est désagréable. C'est... Non! Non, je ne veux pas! Laissez-moi encore un peu de temps... Seulement... quelques minutes? Je pourrais me mettre à genoux. Je pourrais... invoquer un dieu auquel je n'ai jamais cru? Ca ne s'arrête pas cela dit. Ca persiste. Comme une mauvaise mélodie en tête. Je grimace, je crois. Je grogne un peu. Je ne peux plus tenir, maintenant... Je ne peux... pas. Je soupire cette fois. Bruyamment. Agacée. Irritée, aussi. Je lève la main. Geste moue. Geste... maladroit. Puis la laisse lourdement retomber contre le titi en furie. L'appareil d'un jaune vif se tait en un grésillement étouffé. « Connard de réveil! » Ah? Je ne l'ai... pas seulement pensé? Je dissimule mon visage sous l'oreiller. Espérant ainsi échapper aux vicieux rayons du soleil. Mais en vain... L'odeur de café me chatouille les narines. Foutue ma vieille! L'appel de la caféine! Il n'y a que ça de vrai! Violent mouvement de jambes et la couette se retire au pied du lit. Je quitte mon principal lieux de débauche... Pardon! De repos! Rapide coup d'oeil au miroir suspendu à l'armoire. Petite tenue. Sexy Chérie! Je fais ce que je veux au pire, non!?

J'allume la chaine hifi en passant. Adresse un regard à Ellen qui, a quitté les draps depuis plus longtemps que moi. « Bonjour, ma Belle. » Timbre grave. Assez... suave. Merci la nicotine? Je contourne le bar, enlasse sa fine silhouette. Ma bouche rencontre la sienne. Tandis que je lui vole des mains sa tasse de café. Sourire provocateur et vainqueur. Ahah! J'en bois une gorgée. « Tu as bien dormi, Blondie? » Ouais! Sympa le surnom je sais. Mais ce n'est pas de ma faute! Ca lui va tellement bien... Petit sourire en coin. Comme j'ai l'habitude de les lui faire. Puis, je saisis mon paquet de cigarettes. Benh quoi? La clope du matin. Avec le café du matin. Je vous prie! Je sors sur la terrasse. Salue le voisin visiblement choqué par ma tenue. A moins qu'il ne bave? Je ne peux m'empêcher de rire, lorsqu'il manque de heurter sa baie vitrée. Je m'accoude au balcon. Marlboro entre les lèvres. Il fait beau. Les oiseaux chantent. Le ciel est bleu? Et la voix aiguë de la voisine qui hurle; « Tu pourrais faire attention! Au lieu d'aller reluquer la voisine tous les matins! » Je ricane derrière le filtre orangé. Ce n'est pas de sa faute si je suis mieux foutue que toi! Je garde pour moi cette remarque. « Tu embauches à quelle heure aujourd'hui? » Je hausse le ton un peu. Pour qu'elle m'entende de l'intérieur.

Désolée c'est court TT. Je suis rouillée je crois.

par **Ellen Gibson** Dim 5 Déc - 1:29

Je suis déjà debout depuis une bonne heure, la raison ? J'ai une famille et un job moi ! Alors se la couler douce tous les matins c'est fini. Remarque il n'y a pas un jour de la semaine où je peux me permettre de me relâcher, le FBI, à tout juste 22 ans, il me faut assurer, d'autant que je viens de retrouver de la famille. La femme de mon boss, vous savez ? Hotch, le redoutable agent Hotchner ! Pas un sourire, pas une faille, un costar vissé sur lui, un regard expressif à vous couper le souffle et bien sa femme est ma soeur. Résultat d'une relation extra conjugale, remarque je me demande combien de soeurs je me traîne dans la nature. Je suis très heureuse d'avoir retrouvé quelqu'un sur qui compter. On ne peut pas dire que ma bourgeoise de mère ne m'aide beaucoup et mon père entre deux coups tirés sur la banquette arrière de sa berline, le croiser est un véritable défi.

Je n'ai pas eu le coeur de réveiller Kathryn ce matin, elle dormait si bien... Elle est moi c'est une histoire un peu compliquée, pas banale, mais c'est sûrement ce qui nous rapproche. Je lui ai décallé le réveil au maximum, elle est tellement diplomate avec ce pauvre réveil que je n'ai qu'une peur c'est qu'il se jette un jour sur elle pour le lui faire regretter d'être maltraité ainsi tous les matins. C'est ce côté rentre dedans et tellement tendre que j'aime.

Premier réflexe sur les coups de 6 h, boire un premier café, préparer les affaires de mon fils dans un coin, revoir le dernier dossier, et réveiller Jules. Une fois tout endormi, je le descend sur le canapé et lui prépare son biberon. 5 ans, c'est encore mon bébé ! Et je défi quiconque de me dire le contraire.

Elle fini par descendre, il est plus de 7 h et demi et je suis à la bourre. Enfin je crois. Ses lèvres rencontrent les miennes et quand elle pose ses mains sur mes hanches je sens ma respiration s'emballer. "Bonjour mon amour. Légère ta tenue mais... Sympa". Sourire en coin, je reporte mon attention sur ma tasse qu'elle s'empresse de me piquer. "Ca c'est mon café Kath'". Inutile de la rammener, elle a TOUJOURS raison. Je la regarde se fondre sur la terrasse, cigarette oblige. Je bouscule un peu mon fils, s'il pouvait rester toute la journée avec Katheryn il le ferait, seulement il a école, et malgré les quelques mois depuis lesquels il la connait, il l'adore, pourrait passer son temps avec elle à faire tout et n'importe quoi. Pas spécialement envie de le retrouver à 5 ans à passer ses journées dans un club de strip... Accoudée contre le bar, je la regarde, elle est parfaite, mes yeux brillent presque d'admiration quand je tourne mon regard vers elle entre deux pages de mon dossier. Elle s'amuse de la provocation, et croyez moi elle n'est pas en reste. "Normalement 7 h, mais Morgan m'a appelé pour me dire de prendre mon temps, on a un gros dossier, je risque de rentrer tard ce soir." Je la rejoint sur la terrasse et passe mon bras autour de ses hanches, l'embrasse dans la nuque et respire un grand coup afin de m'impreigner de son parfum, tire même une latte sur sa clope, notre défaut à toutes les deux, on fume trop. Moi pour oublier le boulot, elle par habitude et surtout parce qu'elle me fait un effet de dingue avec une clope à la bouche. Elle fume toujours après l'amour, ce petit plus qui nous pousse à le faire plutôt deux fois qu'une vous comprenez. "Une affaire plutôt glauque de viol avec torture, dans un milieu sado mazo des plus... Enfin y a de quoi te rendre frigide quoi. Alors j'te laisse imaginer". J'évitais de trop la mêler à mes affaires mais je ne lui cachais rien, j'étais dépendante d'elle, de cette femme mûre que j'aimais maintenant comme ma raison de vivre.

« Nos vies à l'envers... » Ft; Ellen G.

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