Re: Des recherches qui durent plus longtemps que prévu... [ Libre ]

par **Ellen Gibson** Ven 4 Déc - 18:16

Une enfance pour le moins... Agitée ! Mais disons que j'étais surtout la plus speed de tous. Je faisais les 400 coups, façon fille, donc beaucoup plus dissimulatrice, mes parents n'avaient pas encore eu vent de toutes mes frasques et honnêtement tant mieux, ça évitera à mes frères de mettre la puce à l'oreille à mon fils plus tard, des choses dont j'étais moins fière que d'autres. Mais tout le monde trainait ses casseroles non?

Une expression typiquement Reidienne si je pu me permettre, il avait cette façon de discourir sur un mot, ou de dire un mot sur un discours. Un waouh suffisait pourtant à expliquer clairement tout ce qu'il ressentait, il parlais beaucoup, mais pour des choses qu'il avait envie de partager, là il n'osait peut être pas, de peur que je le prenne mal ou quelque chose du genre, il faisait toujours très attention à ne pas froisser les gens autour de lui, et je trouvais ça plutôt sympa de sa part. Pas mal d'hommes n'hésitaient pas à bousculer une femme pour faire valoir ses droits de mecs, et ça j'avais du mal à le conçevoir ! Voila pourquoi les tueurs en séries du genre macho ne m'étaient pas accordés pour les interrogatoires, ou juste en cas de dernier recours, j'étais capable de beaucoup de choses, surtout de me montrer très peste, de le pousser à bout en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire. Et puis il fallait aussi avouer que je n'avais pas forcément le physique de l'emploi. Quelques uns m'avaient demandé si j'étais payée comme une prostituée pour lui faire cracher le morceau ou si le gouvernement faisait une blague en m'engageant. Non pas que je l'ai bien pris, disons que sans l'intervention de Hotch, il aurait perdus quelques os.

Heureusement j'avais appris à me controler, pas le choix, ça ne le fait pas trop un agent qui fait des bavures à chaque intervention. Pourtant ils étaient tous plus narcissiques les un que les autres, le métier nous apprend la patience et avec moi ce n'était pas une mince affaire !

Je revins m'asseoir sur le canapé aux côtés de Spencer, avant de piquer un autre gateau. Il y avait encore ce dossier ! Je l'aurais presque oublié celui là. Je l'ouvris dans l'intention de bosser dessus mais une question me taraudait.

Ca te pèse pas de n'avoir personne dans ta vie? En dehors du boulot je veux dire.

Bon qu'on soit daccord je ne donnais pas de conseil étant donné le piteux état de ma vie sentimentale hein, mais je me renseignait, après tout ma plsu grande peur à moi était la solitude.

par **Spencer Reid** Ven 4 Déc - 18:32

Lorsqu' Ellen était revenue s'assoir, et qu'elle avait ouvert son dossier, Reid s'était attendu à entendre une question en rapport avec l'affaire. Toutefois, c'était sur une chose plus bien personnelle qu'elle l'avait interrogé...

Ellen : Ça te pèse pas de n'avoir personne dans ta vie ? En dehors du boulot je veux dire.

...
Voilà en gros ce qu'il s'était affiché dans son esprit. Le sujet était un peu délicat à aborder, sinon douloureux, c'est pourquoi il avait hésité durant un petit instant avant de répondre :

- Si, je suppose...C'est difficile quelques fois d'observer... des familles, ou des couples, ou... ce genre de choses. Mais je ne suis pas vraiment seul en réalité. Il me reste ma mère, même si...

Même s'il ne la voyait que rarement, à cause de son emploi du temps chargé, et de son internement, qui commençait à dater. Neuf ans. Neuf ans qu'il avait du la faire placer dans un centre spécialisé, et il ne s'était toujours pas pardonné son geste...
Bien entendu, il avait agit pour son bien, mais les supplications qu'elle lui avait adressées quand les hommes l'avaient entraînée en dehors de la maison dans laquelle elle avait toujours vécu, et qu'il avait du ignorer, il ne les oublierait jamais...

Il avait déglutit, avant de détourner les yeux, brièvement, et de répondre :

- Enfin, je commence à avoir l'habitude.

Mal au cœur... cette expression était physiquement inexacte, mais cela n'empêchait pas au sentiment qu'elle illustrait d'être ressenti...

par **Ellen Gibson** Ven 4 Déc - 18:48

Et bien voila, je venais de la faire ma gaffe ! Les deux pieds dedans. J'étais toujours du genre à pointer le sujet sensible du doigt et sans vraiment le vouloir, avoir tendance à m'acharner dessus. La maladresse même. Bon en même temps quand on parlait de maladresse et de gaffe, le prenait nom qui venait à l'esprit de mes proches était "Ellen".

Je l'écoutais des plus attentivement, je savais ce que c'était que de regarder des couples dans la rue et de se dire qu'on est en retrait de tout ça. Même si j'avais eu la chance de le connaitre en étant jeune. La seule fois où j'étais tombée amoureuse j'avais récolté une fuite de la part du garçon en question et une grossesse. Alors franchement ça m'avait suffit ! Je ne cherchais pas vraiment à me recaser même si la solitude avait tendance à me peser de temps en temps, les soirs où c'est trop calme. Mais maintenant il me serait difficile de retrouver quelqu'un, étant donné nos horaires, et puis il fallait avouer qu'un enfant c'est difficile à caser dans une relation.

On ne s'y habitude pas Spencer. On ne s'habitue pas à être seul, on ressent toujours la même chose. On ne s'en rend plus compte, on perd simplement le recul qu'on avait là dessus au début.

Je venais de croiser la peine sur le visage de ce garçon, chose dont je n'avais pas encore eu l'occasion et je m'en serais passé. De toute évidence il n'était pas familier pour lui de se confier, de parler avec d'autres personnes que Morgan ou bien sa mère, questions confidence, il manquait cruellement d'une oreille féminine. Peut être aussi était il trop timides, ce qui faisait fuir les filles.

Je pris sa main dans la mienne pour lui prouver à quel point j'étais désolée d'être aussi maladroite. Je savais qu'il pourrait le comprendre par le regard, autre que par des mots.

par **Spencer Reid** Ven 4 Déc - 19:04

Ellen : On ne s'y habitude pas Spencer. On ne s'habitue pas à être seul, on ressent toujours la même chose. On ne s'en rend plus compte, on perd simplement le recul qu'on avait là dessus au début.

Elle disait vrai. Il le savait. Mais refouler ses malheurs était souvent plus simple que de les affronter, à plus forte raison lorsque l'on ne savait pas comment s'y prendre...
Au mieux, on ne pouvait que s'efforcer d'ignorer sa solitude, de faire comme si elle nous était égale, mais elle finissait toujours par nous rattraper.

Ellen semblait désolée de l'avoir rendu maussade, ce qu'elle avait exprimé en emprisonnant doucement sa main dans la sienne, et en rivant dans le sien un regard lourd de sens.
Un tel contact ne lui était pas familier, mais Reid s'était laissé faire. Même s'il était un peu gêné par la proximité, ce n'était pas désagréable. Au contraire.

- Hum...

Il s'était légèrement raclé la gorge, et après avoir mordillé sa lèvre inférieure, comme il lui arrivait souvent de le faire lorsqu'il était triste ou contrarié, il s'était arrangé pour changer de sujet :

- Euh...On ferait bien de se pencher sur tes dossiers si tu veux pouvoir dormir quelques heures...

par **Ellen Gibson** Ven 4 Déc - 19:18

Evidemment que la solitude pesait, mais on se faisait à tout, on n'oubliait pas, on n'en prenait pas l'habitude bien sur, mais c'était tout comme. Après tout on le subissait, et c'était plus douloureux pour certains, même s'ils ne s'en pleignait pas. Je ne laisserais ma place pour rien au monde, mon fils m'aidait grandement à oublier ce dont je manquais, et le soir j'avais une vraie raison de rentrer, mais Spencer lui? Concrètement chez lui rien ne le retenait. Même pas un chat. Alors imaginez vous ! Bon bien sur j'imagine que les bouquins et les DVD occupent quelques soirées, mais pas le reste.

Il y a forcément des soirs moins droles que d'autres, et dans ce genre de moments, on a juste besoin d'un peu de présence, peu importe laquelle, on s'adapterait. Mais soyons réalistes, les soirs de solitude, on ne pense pas à adopter un chien, mais plutôt à partager une vie, à l'amour, au vrai. Ou tout simplement trouver une personne avec qui on se sent bien et ce n'est pas toujours évident de se rendre compte que sa vie file à toute vitesse à côté de soit.

Heu, ouai. Les... Les dossiers.

Je me raclais la gorge à mon tour en remettant une mèche de cheveux derrière mon oreille, histoire qu'elle ne vienne pas me troubler la vue durant l'étude de ces quelques pages.

Je rabattais donc une jambe sous l'autre, histoire de prendre un appui, et un stylo.

Tu... Le tueur du New Jersey. J'ai le mode opératoire en tête mais plus l'intégralité du profil. Il était organisé, précis, minution, boulot avantageux. Mais je ne sais plus dans quelle classe le situer. Agressif, dépendant...

par **Spencer Reid** Ven 4 Déc - 20:52

Ellen : Heu, ouai. Les... Les dossiers.

Après s'être confortablement installée dans le divan, la jeune femme avait prit son stylo en mains, avant de le questionner :

Ellen : Tu... Le tueur du New Jersey. J'ai le mode opératoire en tête mais plus l'intégralité du profil. Il était organisé, précis, minutieux, boulot avantageux. Mais je ne sais plus dans quelle classe le situer. Agressif, dépendant...

Tueur du New-Jersey... Soudainement, Spencer avait eu un doute :

- Tu parles de l'homme qui empoisonnait les gens au LSD avec des doses dix fois supérieures à la normale, ou d'un autre criminel ?

Des assassins, il n'y en avait pas eu qu'un, alors il souhaitait s'assurer de parler de la même personne que sa collègue, afin de ne pas lui donner un avis faux...
En attendant sa réponse, le petit génie sirotait distraitement sa boisson, en s'efforçant de ne pas repenser au sujet qu'ils venaient d'évoquer.

Malgré la présence de son fils, Ellen semblait se sentir très seule également, ce qui était assez déroutant, et... elle ne méritait pas d'être malheureuse. Comme chacun des membres de l'équipe de la BAU, Reid pensait qu'elle avait le droit au bonheur, car malgré son tempérament très spontané, et son caractère affirmé, elle avait un grand cœur...

par **Ellen Gibson** Ven 4 Déc - 21:17

Oh... On s'en tient au rapport des 6 dernières semaines. Mais c'était bien lui, l'empoisonneur au LSD.

Je lui confirmais en agitant le bout de mon stylo, avant de reproduire sur papier mes souvenirs, et ceux de Reid, vous lui posiez une question, il vous sortait le compte rendus ! Dans les moindres détails, il était assez impressionnant, on traitait des centaines de dossiers par an d'après ce que je savais, bien sur chaque affaire est unique et on se doit de s'en souvenir, ne serais ce que par respect pour les familles, mais j'avais tendance à mélanger certaines choses, comme un humain normal quoi !

Sauf que lui il était... Disons bien plus ancré dans la réalité que nous, il connaissait tout sur tout et le moindre détail avait le don de l'affecter à tel point qu'il pouvait s'en souvenir pendant des années et des années.

La particularité des femmes est de faire plusieurs choses en même temps, merci la liaison entre les deux cortex du cerveau, elle était plus large chez les femmes que chez les hommes, voila pourquoi il nous était plus facile de traiter plusieurs infos en même temps. Et même si j'écrivais de façon consciencieuse, mon esprit était ailleurs. Je repensais à cette conversation, aussi incroyable que cela puisse paraitre nous étions tous les deux dans le même déni du poid de la solitude, mais nous le subissions tous les deux de la même manière. Je le savais maintenant, je me sentais juste un peu moins seule.

Quelle heure c'était quand on a fait la seconde descente dans son appartement?

par **Spencer Reid** Ven 4 Déc - 23:07

Ellen : Oh... On s'en tient au rapport des 6 dernières semaines. Mais c'était bien lui, l'empoisonneur au LSD.

Après avoir reçu cette information, Reid avait aidé sa collègue du mieux qu'il le pouvait, en se remémorant chacune des affaires dont elle pouvait avoir besoin pour terminer son travail. Une bonne heure s'était écoulée depuis qu'ils s'étaient installés dans son appartement. Partis comme ils étaient partis, ils devraient certainement retourner au QG sans d'avoir pu fermer l'œil...

Ellen : Quelle heure c'était quand on a fait la seconde descente dans son appartement ?

- 17h43.

Spencer ignorait s'il lui fallait également les secondes, mais il s'était dit que son interlocutrice les lui redemanderait si nécessaire.
Tandis qu'elle écrivait, il laissait son esprit vagabonder, à mille lieues de son appartement. Il repensait à certaines enquêtes, certaines situations qu'il avait vécues. Et sans s'en même s'en rendre compte, il recommençait à s'assoupir...

par **Ellen Gibson** Ven 4 Déc - 23:24

Je ne doutais pas de l'heure exacte, Reid aurait tout aussi bien pu me fournir les secondes, mais il me fallait simplement une heure approximative, ça n'avait pas d'influence sur le jugement de toute façon.

J'étais prise dans l'élan de ma production, et je ne cessais d'écrire, au moins ce serait un rapport concit et complet. J'aurais de quoi le remettre en bonne et due forme à Hotch, et je n'aurais même pas à me faire remarquer. Pas mal non?

Mais à force d'écriture, je ne me rendis pas compte de l'heure qui passait, alors quand je posa mon point final, contente de moi, je releva la tête tout sourire. J'allais nous féliciter quand je remarqua qu'il s'était endormi. Une petite conscience là, surtout celle d'avoir un peu abusé.

Alors j'ouvris un autre dossier pour le remplir, mais impossible de me concentrer, à chaque fois je revoyais et repensais à cette covnersation sur la solitude. Etais ce une bonne solution? Est ce que ce que j'avais envie de faire depuis tout à l'heure était une bonne chose? Je ne crois pas... Mais pourtant c'est si tentant !

Alors je posais mon dossier, et mon stylo, avant de le regarder dormir, quelques minutes, puis, doucement, je m'approcha de lui pour poser mes lèvres sur les siennes...

par **Spencer Reid** Ven 4 Déc - 23:43

Finalement, Reid s'était endormi, pour rejoindre à nouveau le pays des rêves. La tête posée sur l'accoudoir, mais n'empiétant pas pour autant sur le côté de son divan qu'il avait prêté à sa collègue, il respirait paisiblement, les paupières closes sur ses beaux yeux Hazel.
Mais jamais il n'aurait pu imaginer ce qu'il allait se passer par la suite...
Doucement, quelque chose de doux, de tiède, et d'humide à la fois, était venu effleurer ses lèvres. Même s'il n'était normalement pas censé être en mesure d'identifier un baiser, l'étrange et intense sensation qu'il avait alors ressentie lui avait rappelé quelque chose...

[...]

Lorsqu'il avait pu voir Ellen, dont le visage effleurait le sien, il avait eu un brusque mouvement de recul, qui l'avait fait basculer du canapé.
Il ne comprenait pas...
Pourquoi ?
Pourquoi l'avait-elle embrassé ?
Étais-ce par pitié ?
Sous le coup de la fatigue, elle l'avait peut-être prit pour quelqu'un d'autre !

- Qu'est-ce que... ?

Le regard qu'il avait levé vers la jeune femme était plein de questions.
Tout secoué qu'il était, il n'avait même pas songé à se relever...

par **Ellen Gibson** Ven 4 Déc - 23:56

De nature gafeuse et mazo aussi surement ! Encore un truc que j'ai dû oublier sur la liste ça. Non mais franchement, depuis quand j'embrassais mes collègues? Reid avait ce côté attachant et attirant, mystérieux et terriblement respectueux de par son manque total de confiance en lui et sa grande timidité.

Je ne sais pas pourquoi, mais il y avait un truc chez lui, qui me plaisait. Pour sur c'était l'antihtèse pure et simple de Sam ! Le père de mon fils.

Durant mes années lycée, j'étais plutôt du genre à m'envoyer tous les mecs qui passaient, pourvu qu'ils sachent tenir un ballon ou une guitare. Donc forcément, ça faisait du monde. Mais les petits intellos, jamais. Alors pour ce revirement de comportement et de choix, je n'avais pas hésiter à prendre mon courage à deux mains, remarque j'aurais pu prévoir sa réaction, en même temps elle était tout à fait normale si on connaissait le personnage.

Une fois qu'il fut tomber par terre, je porta mes doigts à ma bouche et tourna la tête.

Excuse moi, je ne sais pas ce qui m'a prit. C'est... C'est rien. Je vais y aller je crois.

Je soufflais un grand coup. Avant de me rendre compte qu'il était toujours par terre, alors je me relevais pour lui tendre ma main.
J'étais gênée, très gênée !

par **Spencer Reid** Sam 5 Déc - 0:35

Ellen : Excuse moi, je ne sais pas ce qui m'a prit. C'est... C'est rien. Je vais y aller je crois.

Lorsqu'elle lui avait tendu la main pour l'aider à se relever, Reid avait hésité quant à la conduite à tenir. Allait-elle en profiter pour l'embrasser à nouveau ?
Non, elle semblait presque aussi mal à l'aise qu'il ne l'était lui même...
Mais alors, pourquoi avoir agit ainsi ?
La fait qu'elle puisse l'aimer ne lui était même pas venu à l'esprit...

Il allait approcher ses doigts des siens, quand une douleur assez violente l'avait littéralement paralysé. Allons bon, que lui arrivait-il ?
Sa réponse, il l'avait eu en esquissant un mouvement pour essayer de se redresser de lui même...
En tombant du divan, il avait du se faire mal...
Ouch oui, à une vertèbre du milieu de son dos visiblement...

Oh non, ce n'était vraiment pas le moment... Il ne pouvait pas se permettre de rester coincé, pas avec Foyet qui se promenait toujours en liberté !
Il n'avait toujours rien dit à sa collègue, mais il était certain qu'elle avait du se rendre compte que quelque chose n'allait pas...

par **Ellen Gibson** Sam 5 Déc - 0:48

J'aurais juste voulu m'enfuir en courant, je crois que c'était le premier "rateau" que je prenais. Et oui ! Le premier à 23 ans ! Il y a un début à tout. En même temps il n'y avait qu'un mec comme Spencer pour me faire vivre ce genre de trucs. Mais je devais aimer les histoires compliquées parce qu'il me semble que je fonçait tête baissée dans les premières conneries à ma portée en ce moment, toujours est il que je n'étais pas super fière de celle ci. Pourtant je ne regrettais pas, il n'était pas si désagréable que ça à embrasser. Sauf quand il lui prend l'envie de jouer les cascadeurs.

Spencer? Est ce que ça va?

Il ne semblait pas parvenir à se relever, même quand je lui tendis la main, et à sa façon de se tenir le dos, ça c'était pour moi ! Bravo Ellen, en l'effleurant à peine, t'arrive à le déglinguer ! Un agent du FBI. Je ne me rendais même pas compte de mon pouvoir de destruction. Ca peut se monnayer cher ça !

Je m'approchais alors de lui, une nouvelle fois, en tout bien tout honneur, on est OK.

Tu me laisses regarder?

Lui demander la permission hein ! On ne sait jamais.

par **Spencer Reid** Sam 5 Déc - 1:00

Ellen : Spencer ? Est ce que ça va ?

A l'évidence... non.
Le jeune homme s'en voulait de se montrer aussi faible devant sa collègue de travail. Après tout, il était un agent fédéral ! La moindre des choses aurait donc été de se montrer, à défaut d'être résistant aux chocs, résistant à la douleur...

- Je...

Il avait détourné la tête. C'était un miracle si Hotch avait accepté de le prendre sous son commandement, un miracle surtout qu'il ait pu intégrer la BAU...
Si l'on mettait de côté son intelligence, il n'était pas bien utile aux membres de l'équipe... il était souvent celui qui était blessé, enlevé, ou menacé... celui qui était sans doutes considéré comme le plus fragile de la bande...

Ellen : Tu me laisses regarder ?

Même s'il n'avait pas été d'accord, il fallait dire qu'il n'avait guère le choix :
C'était soit il désirait passer sa nuit sur le sol du salon, soit il acceptait la proposition de la jeune femme, dans l'espoir d'une rémission miraculeuse...
Aussi, il avait acquiescé.

par **Ellen Gibson** Sam 5 Déc - 1:11

Une fois son approbation obtenue, je me levais pour l'aider à se relever, et s'asseoir sur le canapé, de toute évidence, c'était le dos qui avait morflé. Ben manquerait plus que je l'habime, ce n'était pas le moment ! De toute façon en retard pour en retard en ce qui concernait mon sommeil...

Une fois qu'il fut à peu près correctement installé, je lui demanda de se mettre sur le côté. Je passa mes mains dans son dos jusqu'à trouver le point où il avait mal.

C'est là?

Quand il fit aie, je compris qu'en effet, tout se passait là ^^

Alors je commençais le massage, mais je ne trouvais rien de noué ou de déplacé par dessous ses vêtements.

Il faudrait que tu retires ton pull...

Sacré dilemme ! Mais c'était soit ça, soit il restait bloqué pour un petit moment ! Alors c'était maintenant ou jamais.

En attendant qu'il se décide, l'ultime question.

Tu aurais de la crème? Genre décontractant musculaire ou un truc du genre.

par **Spencer Reid** Sam 5 Déc - 1:30

Ellen : C'est là ?

Aie ! Affirmatif !
A présent installé sur le canapé, Reid avait bien faillit se défiler lorsque sa collègue avait commencé à le masser, s'il ne s'était pas aperçu que ses mains expertes lui faisaient du bien.
Tiraillé entre sa timidité et la douleur qui se propageait sournoisement dans l'ensemble de son dos dès qu'il faisait un mouvement, il se raidissait, et cela ne l'aidait en rien à se sentir mieux...

Ellen : Il faudrait que tu retires ton pull...

- P... pardon ?

Cette " exclamation " de surprise lui avait échappée.
La jeune femme avait-elle conscience de ce qu'elle lui demandait ?

Ellen : Tu aurais de la crème ? Genre décontractant musculaire ou un truc du genre.

OK. On se calme, on respire.
Elle ne voulait que son bien. Le baiser n'était qu'un évènement isolé, qu'il devait s'efforcer d'oublier pour le moment...
Aussi, il avait cédé, se retrouvant en chemise sous les yeux de son interlocutrice. Jusque là, rien de dramatique...
Il n'avait pas énormément de crèmes dans son armoire à pharmacie, hormis de l'arnica... Mais il ignorait s'il devait lui faire part de cette information... Car qui disait crème, disait application à même la peau !
Et le simple fait de s'imaginer une femme qui poseraient ses mains sur lui de cette façon le faisait frissonner.
Pourtant, une nouvelle vague de douleur l'avait décidé à avouer...

par **Ellen Gibson** Sam 5 Déc - 1:48

Bon... Du genre timide le garçon, en même temps je m'en serais doutée hein ! Pas de soucis là dessus. Alors je me relevais, me trouvant debout, à 4 h du matin dans le salon de mon collègue que je venais d'embrasser et de réduire à néant en moins de 5 secondes. Pas mal pour un aussi petit bout de chou que moi hein?

Laisse moi deviner, organisé comme t'es... Je dirais premier tiroir de la salle de bain? Sur ta droite, vu que t'es droitier.

Et un oui, à contrecoeur, mais un oui quand même. Je souris légèrement et fila tout droit dans la salle de bain pour récupérer le tube de crème. Je ne me verrais pas trop le laisser en plein milieu du salon en pleine agonie comme ça. En plus demain on saurait que c'est moi !

Je revins avec la solution miracle. L'agitant devant ses yeux en souriant. Non pas que je prenais plaisir à la situation, mais il m'ammusait à transpirer à grosses goutes pour une chemise. Combien de mecs avaient tentés de me coincer dans les vestiaires du lycée et qui n'attendaient que ça que je leurs demande de se déshabiller.

Je me rassis derrière lui. Posant un peu de crème sur le bout de mon doigt.

Par contre si t'enlève la chemise ce serait plus simple.

Très nature. Après tout ce ne serait pas la première fois que je vois un homme torse nu hein. Et puis de dos je ne risquais pas grand chose. Seulement à moi de réparer mes conneries, je l'avais brisé en deux, à moi de gérer. Et il n'y en aurait pas pour longtemps.

par **Spencer Reid** Sam 5 Déc - 2:08

Ellen : Laisse moi deviner, organisé comme t'es... Je dirais premier tiroir de la salle de bain ? Sur ta droite, vu que t'es droitier.

Maudite soit sa capacité de déduction !
Pris au piège, il n'avait pu qu'acquiescer, et la regarder s'éloigner en direction de sa salle de bain avec une certaine appréhension.
Lorsqu'elle était revenue, elle avait agité le tube de crème sous ses yeux, certainement ignorante de l'état psychique dans lequel elle le plongeait. Si elle avait été une sadique, il aurait juré qu'elle agissait ainsi uniquement pour le tourmenter...

[...]

Une fois rassise derrière lui, la jeune femme lui avait annoncé qu'il était temps de faire ce qu'il redoutait tant :

Ellen : Par contre si t'enlève la chemise ce serait plus simple.

Seigneur...
Relativises Spencer, tu as déjà vécu bien pire ! La fois où il s'était retrouvé attaché nu à une cage de but sous le regard de dizaines de ses camarades, ou même celle où il avait du se déshabiller afin d'être décontaminé, avaient été réellement désagréable, mais là, c'était différent...
Ellen n'avait aucune intention de l'humilier, elle cherchait simplement à réparer son " erreur ", qui l'avait poussé à atterrir aux pieds de son canapé !

Lentement, pour ne pas dire très lentement, il avait déboutonné sa chemise, avant d'inspirer un grand coup, et de l'ôter.
Le rouge lui était monté aux joues quand il avait sentit les mains de sa collègue entrer en contact avec sa peau, si bien qu'il évitait soigneusement de croiser son regard.

Et pourtant, au bout d'un moment, il s'était surprit à apprécier ce contact... plus qu'il ne l'aurait du ? C'était tout nouveau pour lui, si bien qu'il ne savait pas quelle conduite adopter...

par **Ellen Gibson** Sam 5 Déc - 2:19

Capitaine des chearleader ça laisse des traces ! Combien de garçons j'avais du masser en fin de match hein? Des dizaines, voila pourquoi faire partie de façon plus ou moins proche de l'équipe de foot d'un lycée était super plaisant. Cette façon de nous aider à nous intégrer. Malgré mes deux ou trois ans d'avance, je n'avais pas eu de mal à m'intégrer à mes camarades, au contraire, j'étais le petit bout du chou à protéger, et je m'étais révélé sacré caractère une fois qu'ils m'avaient connus.

Mais encore une fois il y a des bons et des mauvais côtés, je ne tiens pas à épiloguer...

Il était très tendu, je le sentais à sa façon de défaire sa chemise, mais soyons réaliste, je n'allais pas me jeter sur lui, il fallait qu'il apprenne à faire la part des choses, même si c'était loin d'être évident, on est OK. J'étais plus ouverte que lui sur le sujet, je m'en faisais moins pour ce qui était de la réputation ou du jugement de l'autre, pourtant je n'avais pas beaucoup plus confiance en moi non plus.

Une fois que je pu poser mes mains sur son dos, d'ailleurs au passage il se révélait bien moins chétif qu'en prévision, je ressenti sa tension. Ses muscles étaient toujours tendus, comme je disais tout à l'heure, toujours sur le qui vive.

Hey Spencer détend toi, je ne vais pas te manger. C'est promis.

Un petit sourire moqueur mais restant tout de même compatissant. C'était un enfant plus qu'autre chose.

Je me mis à rire légèrement, amusée par son comportement, on voyait sérieusement que son manque d'expérience lui en coutait aujourd'hui.

Tu n'as jamais eu de petite amie? Même à la fac?

Poursuivant mon massage sur sa colone vertébrale avant de remonter sur ses épaules, tentant de dénouer le tout. Je ne sais pas si j'avais ce truc sensuel mais c'était indépendant de ma volontée. J'étais comme ça. En même temps j'avais baignée dans ce milieu de l'apparence depuis toute petite.

par **Spencer Reid** Sam 5 Déc - 15:14

Ellen : Hey Spencer détend toi, je ne vais pas te manger. C'est promis.

Avez vous déjà demandé à quelqu'un qui a le vertige de ne pas regarder en bas alors qu'il traversait un pont par exemple ? Si c'est le cas, vous avez que ce genre de recommandation entraîne souvent l'effet contraire à celui qui était escompté. Et c'était exactement ce qu'il s'était passé ici.
Spencer se sentait un peu ridicule, il fallait bien l'avouer. Qu'est ce qui clochait chez lui ? Il avait toujours été en avance sur tout, que ce soit à l'école ou dans ses premiers apprentissages, mais en ce qui concernait les relations sociales, il était aussi démuni et maladroit qu'un gamin de 5 ans...

- Excuses moi...

De quoi s'excusait-il ? De pleins de chose en réalité, de sa réaction lorsqu'il avait constaté qu'elle l'embrassait, à son malaise évident, en passant par son incapacité à se comporter comme n'importe quel autre jeune homme confronté à une situation similaire...

[...]

Ellen : Tu n'as jamais eu de petite amie ? Même à la fac ?

Encore une question un peu délicate. Décidément...

- Non, jamais...

Il était soit trop jeune, soit trop timide, soit les deux, et comme il passait les trois-quarts de son temps à la bibliothèque universitaire plutôt que de chercher à draguer, eh bien...
Cela dit, faire des rencontres sérieuses à la Fac n'était pas si facile que l'on pouvait le penser ! La plupart du temps, vous vous retrouviez au milieu d'un amphi noir de monde, anonyme parmi d'autres venu profiter d'un enseignement dispensé par un prof rarement écouté par la majorité...

[...]

Au bout de plusieurs minutes, le petit génie était parvenu à se détendre. Les douces mains de sa collègue effectuaient un ballet ininterrompu sur sa peau, diffusant une chaleur qui semblait traverser sa chair, pour aller panser ses maux...

par **Ellen Gibson** Sam 5 Déc - 16:13

De quoi s'excusait il? Je n'étais pas du genre à me formaliser, honnêtement j'avais même l'habitude de faire parler de moi et de déranger, je marchais comme ça chez moi, toujours à me faire remarquer, en fait j'étais une sale gosse, le genre de filles de bourges qui enchainait bétises sur bétises dans l'espoir de se faire remarquer, et j'y parvenais. Jusqu'à ce que je tombe enceinte, et ça avait été le coup de massue, la révélation, ça m'avait calmé pour de bon, remarque ça m'avait fait du bien. Aujourd'hui j'étais plus tempérée dans mon comportement, même s'il y avait encore beaucoup de travail à faire, mais je n'étais pas loin du but.
J'étais comme Spencer en ce moment quand je me trouvais à la BAU, à m'excuser de tout et de rien. Ca avait le don de me rassurer, j'imagine que c'était la même chose pour lui.

Je me contenta d'un léger sourire que je n'adressais qu'à moi, pour poursuivre le massage. Il semblait se détendre, et son dos lui faire moins mal, il n'aurait au moins pas perdu sa soirée, quoi que sans moi il n'aurait surement pas eu à avoir besoin d'un massage.

Oh... Cette fois ci c'est à moi de m'excuser alors.

Et bien allons y gaiment Ellen ! Remue le couteau dans la plaie ! Encore une fois je gaffais, je devais avoir signé un contrat pour ça, c'est pas possible autrement, comment se fait il que j'arrives à dire autant de conneries en moins d'une heure? Record battu non?
Je me tut, chose plus intelligente que chercher à rattraper le truc en me plantant un peu plus. Alors je passais mes mains un peu plus attentivement sur son dos, ça sentait l'expérience, au moins un truc que je maitrisais.

Comment tu te sens?

par **Spencer Reid** Sam 5 Déc - 19:19

Ellen : Oh... Cette fois ci c'est à moi de m'excuser alors.

Spence avait tourné la tête dans sa direction durant quelques instants, pour lui adresser un sourire qui se voulait rassurant :

- C'est pas grave.

Elle ne pouvait pas savoir, et à vrai dire, il commençait à avoir l'habitude que les gens s'étonnent de son manque d'aventures amoureuses...
Certains pensaient même qu'il était gay, ce qui était faux. Il n'avait juste pas encore trouvé la personne qui lui convenait, voilà tout...

[...]

Ellen : Comment tu te sens ?

Le massage était devenu plus approfondi, ressemblant d'avantage à celui d'un professionnel, ce qui n'était pas pour déplaire au petit génie.
Ses muscles, auparavant contractés, étaient désormais complètement détendus, ce qui ne lui arrivait que rarement ces temps-ci.

- Beaucoup mieux. Merci, c'est...

Efficace ? Non, trop froid...après tout, la jeune femme n'était pas une machine !
Divin ? Non plus, le terme était trop fort. Il lui avait donc fallu trouver un compromis...

- ... agréable.

par **Ellen Gibson** Sam 5 Déc - 19:28

Au moins lui il avait la descence de le faire remarquer. Et le respect de ne pas me demander d'aller plus loin. Combien de fois les garçons de l'équipe m'avaient proposés de monnayer mes services? Pas qu'il ne me prennent pour une fille un peu facile, même si je l'étais, mais c'était un moyen d'éviter de se faire rembarrer ! Mais c'était peine perdue, je n'avais pas besoin d'argent, juste d'une réputation solide et c'était une chose que je maitrisais plutôt pas mal.

Logiquement demain tu n'auras pas plus que des courbatures.

Je fini le massage avant de reboucher le tube de crème. Et de frotter mes mains l'une contre l'autre en vue d'en retirer la crème ou de l'étaler. Puis, regardant l'heure, je me rendis compte que j'avais un peu abusé, plus de 5 heures... J'étais censé me lever dans une heure. Il allait falloir que je file.

Et merde, j'ai complètement oublié l'heure, j'espère que Jules ne s'est pas réveillé.

Ca lui arrivait de me chercher durant la nuit, surement ses cauchemars ou ses crises d'angoisse, tout dépendait du fait de la journée passée.
Je me levais pour amorcer mon départ.

En tout cas... Merci pour les dossiers.

Je les pris sous le bras, avant de filer vers la porte et me retourner au dernier moment pour lui adresser un sourire contrit.

par **Spencer Reid** Dim 6 Déc - 15:43

Ellen : Logiquement demain tu n'auras pas plus que des courbatures.

Ouf, ça c'était une bonne nouvelle ! A vrai dire, Spencer se serait très mal imaginé aller expliquer à Hotch pourquoi il devait prendre quelques jours de congé...
Finalement, la jeune femme avait terminé son massage, si bien qu'il avait pu remettre sa chemise, qu'il avait rapidement refermée. Ni vu, ni connu, et c'était très bien comme ça.

Ellen : Et merde, j'ai complètement oublié l'heure, j'espère que Jules ne s'est pas réveillé.

En tournant les yeux en direction de la pendule la plus proche, le petit génie avait lui aussi constaté qu'il était un peu plus de 5 heures du matin.
Décidément, son travail lui avait prit beaucoup plus de temps que prévu, et la nuit avait été riche en émotions...

Ellen : En tout cas... Merci pour les dossiers.

Reid avait raccompagné son invitée jusqu'à la porte, constatant que son dos allait réellement mieux.

- De rien. Fais attention à toi sur la route.

Il s'était interrompu, avant de reprendre :

- Dors bien, et... à tout à l'heure.

Une fois que sa collègue avait eu disparu, le jeune homme avait laissé échapper un profond soupir. Il avait des pensées contradictoires plein la tête, et cela lui déplaisait.
Enfin, il n'était plus l'heure de réfléchir, il verrait cela plus tard !
Après s'être préparé à passer une très courte nuit, il s'était glissé sous sa couette, avant de fermer les yeux, et de s'endormir...

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