après des jours mouvementés... (PV : Ellen)

par **Ana Agbé** Mer 9 Sep - 21:29

Ana avait réussi à s'échapper de ce calvaire. Comment avait-elle fait ? Elle-même n'en était pas réellement sûre. Ce qu'elle savait en revanche, c'est qu'elle avait marché et couru très longtemps avant de rencontrer l'agent Prentiss, au coin d'une rue alors que la jeune adolescente souffrait et était apeurée. Elle avait ensuite été emmenée à l'hôpital par ces fameux ambulanciers qu'elle avait craint, mais Emily était toujours restée à ses côtés, et grâce à elle, Ana avait su se calmer quelque peu, mais surtout, elle avait été rassurée. Et cela, jamais elle ne l'oublierait.
Mais elle n'avait toujours pas revu sa mère, elle n'avait pas envie de la revoir, car elle redoutait plus que tout sa réaction.
Peu importe.
Elle avait pu sortir de l'hôpital. Comment elle ne le savait pas vraiment une fois de plus, mais elle avait été autorisée à sortir de là-bas, et elle s'était alors rendue à la BAU, là où travaillait Emily.
Cette dernière lui avait fait comprendre que son ravisseur pourrait être retrouvée. Ana avait donc décidé de se rendre sur les lieux du FBI afin d'y rencontrer quelqu'un.
Peu sûre d'elle, elle entra dans le batîment. Espérons que rien ne lui arrive, car elle n'en supporterait sans doute pas d'avantage.
La jeune adolescente, encore couverte de marques, entra donc, et erra dans les couloirs, désormais perdue, et n'osant pas demander son chemin.

par **Ellen Gibson** Mer 9 Sep - 21:41

Décidément, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas à la BAU. Deux semaines que j'étais ici. Deux semaines que j'avais quitté la Californie pour Seattle, il pleuvait tout le temps, ça avait le mérite au moins de changer la vie. Bien que sans ma plage à 30 mètres et le soleil les 3/4 du temps, j'avais tendance à déprimer. Mais ce n'était pas le moment.

Les dossiers s'accumulaient, même si nous faisions de notre mieux pour les boucler au plus vite. Difficile, mais c'était notre métier après tout. Mon intégration se faisait au fil du temps, du genre sociable, je n'avais pas tardé à faire de mes collègues, également mes amis. Sauf Hotch, mais je me doutais qu'avec un peu de temps... Le courant passerait. En même temps il n'est pas là pour être notre ami, il est là pour son rôle de chef d'équipe, je devais avouer que niveau autorité, il n'était pas si mal ! J'aurais aimé avoir autant de prestance, mais du haut de mon mètre 70 et des 50 kg tout mouillés que je devais faire, je ne faisais pas le poids.

Quelques dossiers en main, en sortant de la salle de réunion, puis du bureau de JJ, je courrais à longueur de journée en essayant de régler cette foutue affaire des firmes italiennes. On venait de sortir d'une histoire sanglante avec un passionné de menuiserie. Ensuite nous avions enchainé avec une série de viol. Toutes ces enquêtes pesaient sur notre quotidien, mais le fait d'arrêter le meurtrier appaisait légèrement notre angoisse. Et nous donnait le sentiment de faire avancer l'humanité, à notre échelle...

Beaucoup de monde passait dans ces couloirs, pas tous profilers, mais tous essentiels au bon déroulement de ce département. Le métier d'un profiler était de remarquer ce qui n'était pas dans la norme. Et pour le coup, mon regard fut attiré par une jeune fille, à la peau tuméfiée. Elle ne devait pas être là pour nous aider à coincer un tueur, plutôt en panique, qui reflétait un traumatisme psychologique. Alors je m'approchais d'elle. Posant une main sur son épaule.

Excuse moi, tout va bien?

Notre métier nous apprenait à savoir parler aux gens, mais notre personnalité en était la principale responsable.

par **Ana Agbé** Mer 9 Sep - 21:58

Très occupée, et concentrée pour se retrouver dans ce géant labyrinthe, Ana n'entendit même pas que quelqu'un s'était approchée d'elle. De toute façon, il y avait pas mal de bruit ici, entre des bruits de pas qui se mêlaient aux voix d'agents ou d'autres personnes.
Ana sursauta lorsqu'elle sentit quelque chose se poser sur son épaule, et se retourna brusquement. Elle fut ravie, et surtout soulagée, de constater que ce n'était qu'une personne, une femme qui plus est.
Elle soupira sans vraiment y faire attention. Puis elle écouta la jeune femme lui poser une question.

"Je, heu oui, je..."

Elle ne savait trop comment expliquer son cas. Devait-elle dire réellement pourquoi elle était là ou se taire ? Elle n'était pourtant pas paranoïaque, mais parfois, elle doutait, ayant du mal à faire confiance en n'importe qui depuis son enlèvement. Mais Emily lui avait dit qu'elle travaillait ici, aussi pensa-t-elle que si elle avait pu faire confiance en l'agent Prentiss, elle pouvait faire confiance en cette femme qui semblait travailler ici.

"Je, heu je cherche quelqu'un pour heu..."

Comment pouvait-elle dire tout cela ? Elle ne savait trop quoi dire.

"Enfin je, on m'a agressé et je, j'ai rencontré l'agent Prentiss qui m'a conseillé de venir ici et..."

Elle ne termina pas sa phrase. D'ailleurs, elle ne savait plus trop quoi dire.

par **Ellen Gibson** Mer 9 Sep - 22:08

Et bien je ne pense pas me tromper en disant qu'elle était surement une des rares victimes que nous avions pu sauver d'une mort certaine. Peut être avait elle réussit à s'échapper à temps des griffes de notre dernier sérial killer et qu'elle venait ici pour témoigner, trouver du soutient. Cependant elle ne semblait pas correspondre au profil des victimes de notre homme. Elle était soignée, de par ses points de suture je pouvais en attester, son bandage aussi au bras droit, ressortant de son t shirt. Je me doutais donc qu'elle sortait de l'hôpital. Elle n'y serait surement pas allé sans qu'un de nos agents se soient occupés d'elle. Bingo, Emily était passée par là. Le calme et le professionnalisme dont elle faisait preuve me faisait rêver.

Elle bagayait, typique d'un malaise, en même temps, en voyant ses émataumes je me doutais qu'il y avait quelque chose de pas très net lui étant arrivé, et dans un passé proche. Ses bleus ne dataient pas de plus de 3 ou 4 jours.

L'agent Prentiss est en déplacement. Mais je peux peu être t'aider. Elle voulait te donner une adresse, un renseignement en particulier?

La voyant trembler, plus que de raison, je me demandais combien de temps pourrait elle tenir comme ça. La soutenant, une main dans son dos et l'autre sur son bras.

Tu ne veux pas t'asseoir?

(HJ : Désolé, c'est un peu court...)

par **Ana Agbé** Mer 9 Sep - 22:22

(HJ : pas de problème, moi aussi c'est un peu court desfois^^ J'écris ça, et je vais au lit après, je répondrai demain. Bonne nuit Very Happy

)

La femme qui se trouvait face à elle avait vu juste, Emily avait effectivement aidé cette jeune adolescente à un moment très critique. Elle avait d'ailleurs eu beaucoup de moments très critique, et même si elle n'était plus contrainte de faire certaines choses, si elle n'était plus battue et si elle n'était plus géographiquement perdue, aujourd'hui était encore un moment quelque peu critique. Car elle devrait sans doute raconter ce qu'elle avait subi, alors qu'elle essayait justement d'oublier tout cela.
Mais pour l'instant, elle ne pensait pas à ce genre de chose.
Elle essayait en tout cas, et ne faisait que se concentrer sur les paroles de cette jeune femme qui lui apprit alors que l'agent Prentiss n'était pas là.
Manque de chance. Comment Ana allait-elle faire alors ? Non, elle n'avait rien dit, et n'avait pas l'intention de lui donner un renseignement ou autre. Elle lui avait dit de passer, tout simplement, sans plus.
Et hélas, elle n'était pas là. Angoissée, Ana sentit son estomac se nouer. Comment ferait-elle ? Elle n'avait aucune envie de raconter tout cela à nouveau. Et pourtant, c'est sans doute ce qu'elle devrait faire. Du moins, elle devrait sans doute parler de comment elle avait rencontré Emily si elle voulait que cette femme, qui lui parlait, comprenne la raison de sa venue ici.
L'adolescente ne savait trop comment réagir.

"Heu, non, heu rien. Elle devait pas me donner quelque chose ou un renseignement, je... C'est juste que..."

La peur l'envahissait à nouveau, rien qu'à l'idée de savoir qu'elle devrait raconter tout cela.
Heureusement, la femme lui proposa de s'assoir.

"Heu, je veux bien..."

Elle regarda autour d'elle pour savoir où il fallait qu'elle s'assoit. Elle regarda ensuite cette fameuse jeune femme, attendant qu'elle l'autorise à s'assoir, et surtout, qu'elle lui indique le lieu.

par **Ellen Gibson** Mer 9 Sep - 22:33

Son état de nervosité était tel que je ne savais pas réellement comment réagir, mais après tout ça faisait parti de mon travail d'agent aussi. Les victimes faisaient parti de notre métier autant que celui d'arrêter les responsables. L'écoute, l'aide, les solutions. Tout ce genre de trucs sociaux faisait parti de ce processus, et de notre travail. J'aimais le coté humain qu'on pouvait retrouver en rentrant des enquêtes dépourvues de toute humanité.

Viens avec moi.

Ma voix était toujours aussi posée et douce, et je l'entrainais à me suivre, histoire de nous isoler un peu, dans un des bureaux de la BAU, au calme. Histoire qu'elle puisse aussi se confier si elle en avait envie, ou tout simplement souffler. Se retrouver loin de l'agitation des bureaux l'aiderait surement à reprendre ses esprits. Elle ne semblait pas toucher terre en ce moment, en voyant son corps je me doutais que ça ne devait pas être une des périodes les plus cool de sa vie qu'elle devait vivre.

Je sorti un gobelet pour poser un verre d'eau sur la table. Devant elle.

Tu sais, tu n'es pas obligée de te confier à moi. Je ne sais simplement pas quand Emily sera de retour. Elle a été appelée sur le terrain. Tu sors de l'hôpital? Ou tu as besoin de soins?

On ne savait jamais vraiment, peut être était elle allé dans un centre d'hébergement et avait elle bénéficié des premiers soins, sans plus.

par **Ana Agbé** Jeu 10 Sep - 18:58

Ana suivit la jeune femme qui la précédait, lui montrant ainsi le chemin à suivre.
Il est vrai qu'ici, il y avait extrêmement de bruits, un peu trop au goût de l'adolescente qui avait terriblement mal à la tête, et qui avait beaucoup de mal à se concentrer, surtout en ce moment. Et puis ce bruit la rendait nerveuse. De toute façon, elle était déjà un peu nerveuse, mais avec ce bruit, elle était à son maximum.
Ana suivit donc l'agent du FBI qui entra dans une pièce isolée, au calme. Dieu merci, un peu de silence n'était pas de refus. Durant un instant, elle ferma les yeux, comme pour admirer et écouter se silence reposant. Mais elle ne les ferma pas bien longtemps. Elle avait tout simplement peur de fermer les yeux, car à chaque fois qu'elle le faisait, il y avait ces flash qui revenaient la hanter, ces flash qu'elle essayait pourtant d'oublier. C'est d'ailleurs sans doute pour cette raison qu'elle avait un air fatiguée. En tout cas, elle n'était pas très en forme, et elle avait sommeil, puisqu'elle ne dormait pas beaucoup. En fait, la nuit dernière, elle n'avait presque pas fermé l'oeil de la nuit, apeurée par l'idée que ces choses horribles qu'elle avait subies reviennent la hanter.
Peu importe.
Elle rouvrit donc les yeux et réalisa que la jeune femme lui avait déposé un verre d'eau.

"Merci".

Chuchota-t-elle doucement, n'osant pas trop élever la voix sans vraiment savoir pourquoi d'ailleurs. Habituellement, elle n'était pas du genre timide, et élever la voix ne la gênait pas du tout. Mais là, depuis tout cela, elle n'osait plus. Sans doute avait-elle peur que quelqu'un ne l'entende, et que l'on puisse la retrouver, que celui qui lui avait fait ça puisse la retrouver, plus précisément. Pourtant, elle savait pertinemment qu'elle était ici en sécurité. Quoique... Elle pensait aussi être en sécurité en marchant sur le trottoir le jour où elle avait été enlevée. Mais tout de même, Emily ne lui aurait pas indiqué un tel lieu si elle savait qu'elle pouvait y être en danger. Ana baissa donc sa garde quelques instants. Du moins, elle tentait de se rassurer elle-même en s'efforçant de penser que tout allait bien se passer ici. Et puis l'agent du FBI qui lui avait offert ce verre d'eau ne semblait pas méchante, et sa voix douce et posée rassurait la jeune adolescente. Mais tout de même, Ana restait sur ses gardes. Elle avait pris cette habitude, et elle n'y pouvait rien, c'était comme ça...
Ana ne but pas. Pas tout de suite en tout cas, car pour l'instant, elle n'avait pas soif, mais elle gardait le verre d'eau face à elle, l'entourant de ses mains. Parfois, elle jouait avec ses manches longues, ou avec le verre, sans doute était-ce un signe de nervosité qu'elle n'arrivait pas à cacher lorsqu'elle oubliait de se contrôler. Mais peu importe...

L'adolescente, dont le regard était plongé dans le vide jusqu'à présent, fixa l'agent du FBI lorsqu'elle prit la parole. Elle lui assura qu'elle ne serait pas obligée de se confier. Tant mieux. Car pour l'instant, elle n'avait effectivement aucune envie de parler si c'était pour raconter ce qui lui était arrivée, ça, il n'en était pas question. Elle avait trop peur pour cela encore, et puis même. Jamais elle ne raconterait cela. L'adolescente ne déclara donc rien, et la jeune femme continua. Elle lui demanda alors si elle avait besoin de soin, et elle parla d'hôpital. Ah, non merci, elle n'y retournerait pour rien au monde. Même si les personnes qui s'étaient occupées d'elle avaient été gentilles, Ana n'avait aucune envie d'y retourner.

"Je... Non, je c'est bon... J'y suis allée avec heu... l'agent Prentiss. A l'hôpital je veux dire..."

Elle ne savait trop quoi dire de plus. Et une fois encore, elle avait murmuré ces mots, elle n'avait pas osé parler vraiment de vive voix, et pourtant, elle savait pertinemment, au plus profond d'elle-même, qu'elle ne risquait rien ici. Et pourtant...

par **Ellen Gibson** Jeu 10 Sep - 21:26

Nous isoler me semblait la meilleure des choses à faire. Tout d'abord elle se sentirait plus en confiance parce que moins agréssée par tout le bruit et le mouvement du couloir. Il fallait avouer que la BAU était un département pour le moins vivant. Le temps était notre principal ennemi. Le manque de temps pour attraper un suspect, le temps qu'il nous restait avant la prochaine victime, et tout ceci avait des impacts sur notre conscience, quoi qu'on en dise. Un peu comme un chirurgien qui ne se remettrait pas totalement d'avoir perdu un patient sur la table. Nous nous perdions des victimes sur le terrain.

Je notais pourtant son état de nervosité, ses bras autour du verre, comme pour occuper ses mains à autre chose qu'à trembler, son sweat trop long qui couvrait ses mains, qui les occupaient à leur tour aussi. Pourquoi était elle dans cet état, pourquoi était elle couverte de bleus? Je cherchais à le comprendre, cependant, les victimes d'agressions, si je ne me plantais pas comme je le pensais pour la jeune femme, réagissaient chacune de façon différente. Elle, semblait se replier sur elle même. Je me doutais qu'il devait y avoir abus sexuel. Même si ce n'était pas le cas, un choc très violent avait du la pousser à se mettre dans un cocon protecteur, à se dresser une muraille de tension comme celle ci.

Je m'appelle Ellen, Ellen Gibson. Je peux savoir ton nom?

Je réalisais que je ne connaissais même pas son prénom. C'est vrai, c'est pour le moins étrange, je pouvais surement prendre le relais d'Emily quelques heures, le temps qu'elle ne revienne, et pour ça il nous fallait établir un minimum de conscience.

Revenons en à la question de l'hôpital. Apparement Emy s'était chargée de l'y accompagner. Je ne doutais pas de ça, surtout connaissant ma collègue. Un brave exemple d'humanité. Elle était indispensable à cette équipe, comme tous les autres d'ailleurs, mais face aux familles ou aux victimes elles mêmes, Emily Prentiss était un sacré atout. Renotant à nouveau un peu plus d'intensité dans ses gestes et ses inquiétudes, à voir comme elle regardait tout autour d'elle en tremblant légèrement, je voulu la rassurer.

Tu sais, tu ne risques rien ici. Absolument rien. Une centaine d'agents armés sont prêts à intervenir s'il se passait quoi que ce soit. Mais il ne se passera rien.

par **Ana Agbé** Jeu 10 Sep - 21:38

L'agent se présenta finalement. Ellen Gibson. Voilà donc comment elle se prénommait. Elle était donc l'agent Gibson. Ana secoua la tête doucement, de haut en bas, comme pour montrer qu'elle avait compris.
Mais lorsqu'elle lui demanda son nom, Ana baissa la tête à nouveau, se renfermant aussitôt sur elle-même, à double tour. Non, elle ne donnerait pas son nom de famille, impossible. Elle ne voulait pas que sa mère soit au courant.

"Ana".

Se contenta-t-elle de dire, ne donnant que son prénom. Pour l'instant, cela suffisait bien amplement. C'est en tout cas ce qu'avait obstinément décidé la jeune adolescente, trop honteuse pour donner son nom et risquer ainsi que sa mère n'apprenne ce qui lui était arrivée. D'un côté, sa mère s'inquiétait peut-être, et rien qu'à cette idée, Ana avait envie de la revoir.
Mais pour l'instant, elle n'avait pas l'intention de dire quelque chose. Pas son nom en tout cas, et effectivement, elle s'était quelque peu agitée.

Mais heureusement, l'agent Gibson la rassura. Elle ne risquait rien ici. Ana le savait, mais les mots d'Ellen la rassurèrent quelque peu. Elle arrêta alors de regarder tout autour d'elle, tout en restant sur ses gardes. Elle était en fait tendue, et n'arrivait pas à se détendre, malgré tout le bonne volonté qu'elle y mettait.
Finalement, elle posa une question :

"Je... Je veux pas que ma mère sache pour moi. Je veux pas lui dire ce qui m'est arrivée. Je... Elle doit pas savoir".

par **Ellen Gibson** Jeu 10 Sep - 21:50

Elle consenti déjà à me donner son prénom. Une ouverture de dialogue. Tout ceci ne pourrait se révéler que positif après tout. J'étais assise en face d'elle, histoire de rester d'égal à égal. Ma voix était toujours aussi douce. Pourquoi m'emporterais je à la hausser? Elle ne m'a rien fait, je ne veux pas l'effrayer, surtout pas. Elle semble si fragile en plus de ça. Encore un de ces pervers qui pensent pouvoir disposer des vies humaines comme des jouets, je déteste ça, s'il n'y avait que moi, une balle entre les deux yeux pourrait certainement en calmer certains.

Ana. C'est un joli prénom.

Je lui souris légèrement. Son nom de famille ne m'aiderait de toute façon pas. Il appartenait à Emily, si on s'en référait au droit moral, de divulguer certaines infos. Mais à partir du moment où aucune enquête n'impliquant Ana ne nous avait été confiée, je n'avais rien à savoir de cette affaire, et surtout pas le droit de me renseigner, même avec Super Garcia.

Je la sentais encore tendue. Surtout ce qu'elle me confia pour sa mère.

Rassure toi, avec le peu que je sais sur toi, je ne peux rien tenter. Je n'ai même pas à savoir ton nom de famille. Même ton prénom tu aurais le droit de me mentir tu sais. Je peux absolument rien faire contre ton grès.

Cette fois je me levais, pour tenter de faire disparaitre mon sentiment de culpabilité, ne rien pouvoir faire, ne pas pouvoir aider alors que notre métier était fait pour ça. Ca me frustrait. Clairement.

par **Ana Agbé** Jeu 10 Sep - 22:14

Ouf, Ana fut rassurée. La jeune femme ne prit pas mal sa question. De toute façon, pourquoi l'aurait-elle mal pris ? Ana n'avait rien dit de mal. Mais voilà... Désormais, Ana avait peur de la réaction des gens à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche pour dire quelque chose. Elle avait peur de parler, tout simplement. Car là-bas, elle n'avait pas eu le droit de parler, et elle avait d'ailleurs vite appris à ne pas enfreindre ce genre de règles qui lui avaient alors été imposées.
Mais ici, elle était libre, et elle pouvait parler de ce qu'elle voulait. D'ailleurs, Ellen n'avait pas mal réagi. Cela, Ana le savait, mais elle avait souvent beaucoup de mal à assumer sa nouvelle liberté, puisqu'elle avait encore peur qu'on la lui retire. Bref...

Ana fut aussi très soulagée lorsqu'elle apprit qu'elle n'avait pas besoin de donner son nom. Tant mieux. Au moins, elle était sûre que personne ne puisse prévenir sa mère, et que cette dernière ne la regarderait donc pas différemment.
Ana soupira donc par soulagement. Puis elle regarda l'agent qui se levait déjà. Elle paraissait étrange. Qu'avait-elle donc ? Ana ne parvint pas à définir le sentiment qui envahissait l'agent Gibson, mais elle sentait qu'elle n'était pas très très très bien. Ou alors, peut-être se trompait-elle. Elle n'était plus sûre de rien désormais, de toute façon.

Ana but ensuite une gorgée d'eau. Cela lui fit du bien, et elle se calma un peu. Elle s'appuya sur le dos de la chaise, mais elle s'enleva bien vite de ce dossier, son dos la faisant encore un peu souffrir.

"Je... Alors vous travaillez ici ?"

En fait, la réponse était évidente, et Ana réalisa bien que sa question était stupide, très stupide même. Mais elle avait sans doute dit cela pour faire la conversation, le silence l'angoissant.

par **Ellen Gibson** Jeu 10 Sep - 22:34

(Dsl je suis longue à répondre, je bosse en même temps ^^)

Une certaine angoisse prenait possession de mes moyens, après tout je n'étias pas si sure de moi quand à ma capacité d'aider les gens. Et une personne aussi fragile qu'Ana, du moins selon les apparences, avaient le don de me faire douter. Je n'étais pas ici depuis bien longtemps. Je débutais dans le métier, et indirectement, elle m'aidait à le faire le mieux possible. A moi de surmonter les horreurs du monde extérieur. A moi de me forger un caractère, une carapace, et un bouclier capable de résister à toutes ces images. J'en avais vu plus depuis que j'étais arrivée ici qu'en 23 ans avec mes frères. C'était pour dire ! A coté des sérials killers que je pouvais cotoyer, et dieu sait si ce n'était pas mon plus grand plaisir, mes frères passaient aisément pour des partisants du seigneur. Alors qu'à les voir comme ça... On aurait plutôt dis deux jeunes sans avenir, mis à part devenir rentier sur la fortune de papa/maman. C'était un peu ça ouai.

Tournant en rond dans la salle, nouant mes doigts, je me rendais compte que ma dernière dose de nicotine remontait au café de ce matin, chez moi, avant que mon fils ne se réveille, je dirais 6 heures. Voila pourquoi j'étais nerveuse !

De plus Ana se mettait à faire la conversation, je devrais vraiment parraitre à coté de la plaque. Ca aurait du être à moi de la rassurer.

Oui. Je suis arrivée il y a deux semaines. C'est... Encore très... Récent disons.

Elle trouvait déjà le courage de parler, un bon pas vers la guérison, petit mais encourageant. Comme tuot ce qu'elle ferait pour se sociabiliser. La confiance ne revient sans doute jamais complètement, mais si ça ne l'empêche pas de faire sa vie comme elle l'entend...

Et toi? Tu fais des études?

Cette fois ci je m'assis sur la table. Je ne voulais pas lui donner l'impression d'un interrogatoire, surtout pas.

par **Ana Agbé** Jeu 10 Sep - 23:06

Décidément, l'agent Gibson avait l'air quelque peu angoissée. Peut-être que Ana la mettait mal à l'aise ? Mais qu'avait-elle fait ? Pourtant, rien. Non, le problème venait peut-être de l'agent elle-même ? Ana n'en savait rien à vrai dire, mais elle remarqua quand même que Ellen était quelque peu stressée. En tout cas, c'est l'impression qu'elle avait.
Heureusement, cet air sembla disparaître lorsque Ana posa sa fameuse question puisque l'agent du FBI lui répondit.
Deux semaines qu'elle travaillait ici ? Ca ne faisait pas bien longtemps donc. Sans doute était-ce la raison pour laquelle elle n'avait pas l'air encore totalement bien à l'aise. Ou peut-être que Ana s'était faite des idées après tout.
Elle secoua doucement la tête pour montrer qu'elle avait écouté et suivi la conversation. Deux semaines. Qu'est-ce qui pouvait pousser les gens à travailler ici ? Ana n'en savait rien, et elle n'arrivait pas à trouver une réponse, même avec l'imagination dont elle faisait preuve.
Bref.
L'agent Gibson posa une question à son tour. Ana décida d'y répondre. De toute façon, elle aimait bien parler, tant que le sujet qui fâche n'était pas abordé.

"Non... Enfin si... Je... Je suis en première L. Et ouai, les maths, c'est pas trop mon truc".

par **Ellen Gibson** Ven 11 Sep - 8:58

Ellen on se détend ! On ne te demande pas d'arrêter un sérial killer à toi toute seule ! Simplement d'apporter un peu de soutient à cette jeune fille. Effectivement, elle n'avait pas l'air des plus offensives, et elle avait surement plus de raisons de s'en faire que moi. Mais je devais avouer que sans ma dose de nicotine je n'étais plus tout à fait sereine. Remarque elle semblait coopérer, elle discutait, semblait se sentir un peu mieux, j'étais donc dans la bonne voie. A moi de prendre sur moi un peu. Chassons le stress et revenons en à nos moutons.

Première L? Ouah, félicitations. J'aimais pas trop les maths non plus. Mon truc à moi c'était la philo.

Je lui souris et joignit mes mains, effectivement, les maths... Bien que je n'étais pas catastrophique dans cette matière, mais il fallait avouer que je me contentais de la moyenne. Pourquoi forcer hein? Et puis pour devenir avocate le plus important résidait en le fait de savoir discourir.

Elle avait bu la moitiée de son verre d'eau, signe qu'elle commençait à faire confiance. Le profilage m'avait toujours plus ou moins intéressée, savoir comment fonctionnait les pensées humaines m'avait toujours fascinée du moins.

Tu as faim?

par **Ana Agbé** Ven 11 Sep - 15:16

Et oui, première L. Elle ne s'en rendait pas encore compte, mais mine de rien, le temps passait très vite ! Mais bon, elle était encore jeune, et avait d'ailleurs encore la vie devant elle. SI toutefois on pouvait considérer qu'elle vivait, et non survivait comme elle le pensait elle-même en ce moment.
Mais peu importe. Là n'était pas la question. Ce que Ana aimait à l'école, ça n'était pas la littérature, ni bien la philo, bien qu'elle apprécie cette dernière. Non, ce que Ana aimait par dessus-tout, c'était les langues. Elle en étudiait d'ailleurs trois.
Mais alors les maths, à elle non plus ça n'était décidément pas son truc, ni les autres sciences d'ailleurs. Car non seulement elle n'aimait pas les étudier, mais en plus, elle n'avait que des mauvaises notes dans ces matières là, et ce, malgré tous les efforts qu'elle faisait pour travailler. Mais bon...

Puis l'agent Gibson posa ensuite une question ) la jeune adolescente.

"Non... Merci".

Se contenta-t-elle alors de dire, n'ayant aucune envie de manger.
A vrai dire, elle avait perdu l'appétit qu'elle avait auparavant. Désormais, manger la dégoutait au plus haut point. Pourtant, elle n'avait pas beaucoup mangé pendant sa captivité. Mais elle n'avait pas rattrapé son manque de nourriture à sa libération. Bref... Elle n'avait donc pas faim, et puis même lorsqu'elle avait la sensation qu'elle devait manger, elle ne le faisait pas.

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